Fébrilité Voilà ce qui m’habite Fébrilité Mais aussi fatigue La tête pleine Trop Tourbillon incessant Images qui s’entremêlent Qui s’entrechoquent Dormir Aller au bout de je ne sais quoi Dormir Pour taire cette lourdeur du cœur Dormir Bercée par les vagues de l’âme Alourdie de déchirures Amas de bouts de papiers Morcelés fins Si fins qu’ils n’arrivent à contenir Que lettres décousues Perdues Mots blessés Par la lame affûtée De cisailles assoiffées de pleurs Couper Tailler Fendre la peau Effacer la moindre tache La moindre imperfection La moindre trace Dormir Oublier le vent Sur la grève souffler Dormir Oublier la tempête gronder Le navire étriqué Dormir Ne plus s’arracher le cœur de pleurs Effacer la peur La peur Qu’un soir de torpeur N’arrive malheur Dormir Ne plus se dire Ne plus se rire Dormir Ne plus souffrir Ne plus jamais entendre soupirStatue de sable, Ocean City, Maryland, É.-U., Août 2007
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