Moi, j'aime bien Yvan Attal. Chais pas pourquoi, mais il dégage une impression de bonté. Si ça tombe, je suis à côté de la plaque, il est immonde avec tout le monde, égocentrique, narcissique, mauvais mari et mauvais père. Je ne pense pas. Je ne veux pas le penser. Et j'aime bien l'acteur qu'il est, c'est l'essentiel.
Rapt est un film librement inspirée de l'enlèvement du Baron Empain. C'est un fait divers qui m'évoquait vaguement quelque chose, « l'enlèvement du Baron Empain ». J'ai peut-être vu « Faites entrer l'accusé » qui y était consacré. Je savais qu'il avait été séquestré. Qu'on lui avait coupé le doigt, mais ma culture Baron Empainesque s'arrêtait là.
Le lancement que j'avais vu de Rapt me tentait, je l'ai donc loué sur DVDpost.
Et j'ai ensuite découvert le nom du réalisateur, Lucas Belvaux. Puis, ô surprise, j'ai découvert (merci Wikipédia), que Lucas Belvaux était namuroise, ô. Et qu'il était le frère du réalisateur de C'est arrivé près de chez vous, re-ô.
Puis j'ai regardé Rapt.
Si vous ne l'avez pas vu, et qu'il entre dans vos intentions de le voir, ne lisez pas ce qui suit. Je n'ai pas pour habitude de lancer des spoilers sans réfléchir, mais pour parler de Rapt, il le faudra.
Rapt, au-delà d'un fait divers dramatique, raconte aussi, et surtout, l'après. Et la sensation que l'enfermement qui suit la libération est presque pire que l'enfermement durant l'enlèvement lui-même. La froideur familiale au moment du retour. Le dédain de tous, même de l'entreprise, qui ne veut plus de son président, devenu d'un coup persona non grata. La solitude, seulement rompue par la présence d'un chien aimant. Le seul qui semble encore aimer le personnage centrale, finalement. La presse a révélé les frasques, les dettes de jeu, les maîtresses, mais cela justifie-t-il tout cela ? J'ai lu (merci encore Wikipédia) que « Quittant une prison pour une autre, le baron déclare qu'il préférait la première, et de loin ». Le film exprime bien ce ressenti, tellement bien.
Le baron a déclaré qu'il n'a plus jamais été pareil ensuite. C'est tellement compréhensible.
Voilà un film réussi, merci Lucas Belvaux. Et merci Yvan Attal, pour cette performance.