Les Français n’ont pas le moral. Ben tu m’étonnes ! Depuis le temps que « Restons Correct ! » le sentait venir ça devait arriver : on nous interdit de boire l’apéro avec nos potes de chez Facebook, les Bleus vont se ridiculiser au Mondial de Foot, va peut-être falloir bosser jusqu’à des 50-55 ans et, en plus, on vient d’apprendre que les impôts allaient augmenter avant même 2012 et le retour de la gôche au pouvoir ou de ce qu’il en restera. Du pouvoir, pas de la gôche. Encore que…
C’est sur que ça va faire mal ! D’ici à ce que la consommation de Prozac supplante celle de (vraie) galette-saucisse dans nos riantes provinces, y’a pas loin et ce n’est évidemment pas une bonne nouvelle pour le déficit de la sécu.
Du reste, ceux qui doutaient encore de l’inéluctable survenue de la rigueur en sont pour leurs frais. Elle a évidemment déjà commencé et, victimes de la règle inique du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, les principaux services de l’Etat sont déjà durement affectés.
C’est ce que démontre clairement ce qu’il est désormais convenu d’appeler « l’Affaire Clotilde Reiss ».
Fini le temps où les services secrets français pouvaient s’offrir des agents surentraînés, protégés par le statut de la fonction publique, formés au close combat, rompus au maniement des explosifs et à la pose de webcams dans les coins les plus chauds de la planète.
Désormais, notre Grand Service Public du Renseignement National en est réduit à s’abonner aux twitts des étudiantes en stage à l’étranger ou à la newsletter de leur blog sur 20Minutes.fr.
Mais, sachez-le, le pire est à venir. On vient par exemple d’apprendre qu’une société américaine s’apprêtait à forer des puits de pétrole à grande profondeur sous le bassin parisien dans le but d’enrichir encore plus les multinationales du secteur.
C’est d’autant plus préoccupant qu’aucune garantie n’a été à cette heure apportée aux pêcheurs à la ligne de la région qui risquent bien, à l’instar de leurs collègues louisianais d’être privés de poiscailles à la première fuite occasionnée par la maximisation du profit à court terme.
Manquerait plus que les bords de Marne prennent des allures de golfe du Mexique pour que la cata soit complète, pour que le p’tit vin blanc prenne un sale goût sous les tonnelles, pour que le Déjeuners de Canotiers vire à la malbouffe façon mondialisation ultralibérale.