Ou plutôt la honte, pour cet épisode de ma vie trépidante qui s'est déroulé l'an passé. Jugez donc.
Remontant les Champs-Elysées avec l'ami Brassica (témoin privilégié de ma poissattitude), je me fais accoster par un groupe de femelles dont l'une est étrangement vêtue: en effet, sa robe est parcourue d'épingles à nourrice tantôt seules, tantôt accompagnées d'un bonbon. M'expliquant brièvement qu'il s'agit là de son enterrement de vie de jeune fille, et que ses amies lui ont concocté comme épreuve de donner ses bonbons aux hommes qu'elle croise, j'accepte d'en prendre un pour ne pas gâcher sa journée. C'est alors que l'on me dit: "avec les dents". Là, d'un coup, c'est plus pareil. Mais bon, je prends sur moi et choppe un Kréma, puis me retourne cherchant Brassi qui s'est éloigné de la scène dès le départ (on appelle cela "faire son Selim", c'est un code entre nous). C'est alors, le groupe s'éloignant, que je remarque un gars avec en main un caméscope qui me remercie pour cette séquence inoubliable; bordel, je ne l'avais pas vu, et maintenant voilà ma tête immortalisée dans la vidéo de mariage d'illustres inconnus. J'ai mangé mon bonbon... papier inclus. VDP