Magazine Journal intime

Tout et n'importe quoi

Publié le 19 mai 2010 par Cassandre

Difficile d'être en arrêt maladie pour dépression nerveuse, mais je ne m'enterre pas, bien au contraire, j'essaie le plus possible de sortir, en fait, je n'ai jamais passé autant de temps à l'extérieur de chez moi que ces dernières semaines.

Une chose est sûre, les employeurs qui se servent des photos Facebook des employés en dépression qui font la fête alors qu'ils sont arrêt sont vraiment des imbéciles finis.

Je passe par des hauts et des bas, mes proches amis peuvent en dire quelque chose : une minute je ris aux éclats, la seconde suivante je peux être en train de pleurer à gros bouillon, sans raisons particulières... encore qu'avec les médicaments et l'éloignement de la source de mon état améliorent grandement la situation. Mais ce n'est pas  quelque chose qui peut durer, d'autant que je tiens à mon boulot.

Alors je me rend utile à droite et gauche autant que je peux. Je rends service et en retour j'ai juste ce dont j'ai besoin : amitié et affection. C'est un bel échange humain.

J'ai de la chance d'être si bien entourée. Tout le monde n'a pas cette chance.

Sortir me soigne, c'est le principe dans la dépression. Si l'on reste à ruminer chez soi on finit par s'assécher et j'ai trop de "vie" à donner pour rendre les armes aussi facilement.

Ma situation me fait un peu penser à cette célèbre fable de la Fontaine (ou d'Esope ? ;-) )

Le Chêne et le Roseau

Le Chêne un jour dit au Roseau :
"Vous avez bien sujet d'accuser la Nature ;
Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre vent, qui d'aventure
Fait rider la face de l'eau,
Vous oblige à baisser la tête :
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d'arrêter les rayons du soleil,
Brave l'effort de la tempête.
Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr.
Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n'auriez pas tant à souffrir :
Je vous défendrais de l'orage ;
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des Royaumes du vent.
La nature envers vous me semble bien injuste.
- Votre compassion, lui répondit l'Arbuste,
Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci.
Les vents me sont moins qu'à vous redoutables.
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos ;
Mais attendons la fin. "Comme il disait ces mots,
Du bout de l'horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs.
L'Arbre tient bon ; le Roseau plie.
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu'il déracine
Celui de qui la tête au Ciel était voisine
Et dont les pieds touchaient à l'Empire des Morts.

J'espère que je serais le roseau =^.^=


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