Bientôt 100 jours de sevrage et c'est long. Écrits du concours ratés à quelques dixièmes de points , ce qui m'a un peu blasé, et même si je le repasse en septembre, je rage.
Ruminations diverses et nombreuses, inactivité, décalage horaire, trop de cigarettes, trop de thé, et un gros raz-le-bol des médocs. Est-ce que si je les avais pas pris j'aurais passé ce concours ? Si j'étais pas en sevrage, je l'aurais réussi ? Ou je me trouve des excuses ?Je sais plus trop, va me falloir le temps de digérer tout ça, ainsi que cette année 2009/2010 euh, comment dire, riche en rebondissements? Oui, restons positifs, ne disons pas riche en emmerdements ;)
Bah non justement. J'ai pas envie d'être positive. Ce qui m'amène au truc que je voulais dire, plus à moi même qu'à vous d'ailleurs : "J'ai le droit d'aller mal !".
Non mais c'est vrai quoi, faut vraiment toujours sourire, avoir la pêche et le dynamisme au coin des lèvres jusqu'à s'en décrocher la mâchoire ? Faut pas avoir envie d'envoyer chier la Terre entière simplement parce qu'elle existe ? Ni les gens qu'on aime parce qu'on les aime et qu'ils ont rien fait pour mériter ça ? Ni pleurer au fond de son lit en se noyant dans son vomi, parce que ouais, c'est pas très constructif, mais ça soulage ? Ou d'avoir juste envie de rien foutre en regardant le plafond parce qu'il est vraiment très intéressant ?
Si! Je revendique mon droit à ne pas aller bien, à faire la gueule, à craquer, et à gueuler. Y en a marre de toujours vouloir ou devoir (se) prouver qu'il y a plus grave, que c'est pas "la fin du monde" (le prochain qui me sort ça, je lui ampute la langue, il est prévenu...), que ça va s'arranger.
Non, faut donner l'apparence "que". Faut donner le change, rester dans son rôle, surtout pas faire tomber le masque de l'attitude """"""""adulte et responsable""""""".
Biens heureux, béats, optimistes irréductibles, foutez moi donc la paix un peu, laissez moi être puérile et nulle, injuste et égoïste, et laissez mes souffrances tranquilles. Elles ne vous ont rien demandé.
Elles ont aussi besoin de s'exprimer, de sortir et de pas être gentilles. Elles ont aussi le droit de prendre le dessus parfois sans que je sois cataloguée comme déprimée ou que je passe du côté obscure de la force éternellement. Voilà, c'était le coup de gueule de la nuit.
Bon hormis ça, le sevrage se passe. Même bien dans l'ensemble. Il finit par faire parti de mon quotidien petit à petit, j'ai diminué de 4 gouttes cette semaine et pas de symptômes si ce n'est encore et toujours ces foutues insomnies (que je ne fais, faut bien le dire, rien pour arranger).
Et puis pour terminer, une chanson triste, na!