Remise en question

En ce moment c’est lomo, c’est comme ça

ier au fond de la classe : débat sur la résidence permanente. Parmi mes “copains de classe”, beaucoup galèrent avec un job d’étudiant et l’argent gagné est dépensé en quasi intégralité dans l’école. Beaucoup sont découragés, certains envisagent de rentrer dans leur pays d’origine. Tous ne veulent pas “mendier” un visa. Alors je m’interroge. Est-ce qu’on ne perdrait pas notre temps nous aussi ? Nous dépensons tant d’énergie à vouloir rester dans ce pays, entre un boulot, des cours du soir, des projets freelance et une longue procédure d’immigration. Je suis la seule de ma classe à avoir un “vrai” boulot avec un “vrai” salaire. Une raison de plus pour me demander ce que je fais là. 

Ce matin, la question trotte toujours dans ma tête, d’autant plus que je dois me lever plus tôt pour faire 3 h de test d’anglais (le même que Denis, ma maîtrise d’anglais française ne les ayant pas assez impressionnés… enfin il me faut 4,5/9, j’y vais donc l’esprit tranquille).

Le test se termine, je pars manger vers Darling Harbour avant de retourner au boulot. Il fait beau. Il y a des mouettes partout. Je me mets en terrasse et observe les passants. Ils n’ont pas l’air malheureux, sous le soleil… et je suis bien. Je pense à tous ces pays qui entourent l’Australie et que l’on rêve de visiter. Je pense au soleil, indispensable dans ma vie, à la faune et la flore omniprésents dans notre quotidien citadin, à la mer, aux kangourous (vous entendez les violons ?). Bref, j’adore cette vie et tous les exposés scolaires débiles du monde n’y feront rien.

Voilà, c’était l’instant nian nian.