Je ne sais s’il faut s’en féliciter, mais nous devons une partie de la notoriété de la commune à un projet d’infrastructure routière dont on parle depuis … 1966 !
Il n’est pas nécessaire d’être ingénieur des Ponts et Chaussées pour savoir que notre mobilité est largement conditionnée par la saturation qui règne sur l’autoroute A1 à la hauteur de notre commune. Comme le remarque pertinemment le préfet Bérard, 130 000 véhicules passent chaque jour sur cette voie à la hauteur de Faches, ce qui est un chiffre digne des artères d’Ile de France. Sauf que ce bon vieil autoroute n’a pas suivi la marche du temps. Il est obsolète, tout le monde le sait, et il ne nous facilite pas la vie.
Il est vrai qu’aujourd’hui, nous tendons les uns et les autres à chercher des solutions autres que la voiture particulière pour nous déplacer quotidiennement. Et il faut savoir que deux tiers des usagers de l’A1 sont ce qu’on appelle des riverains : ils viennent de la métropole, du bassin minier, de la région Nord Pas de Calais. Pour ce qui concerne les camions la tendance s’inverse : 80% des poids lourds sont en transit.
L’échangeur de Templemars, c’est donc une partie de la solution, pour permettre notamment aux nombreux usagers des zones d’activité de pouvoir un peu mieux se mouvoir. Mais on comprend aisément que l’échangeur n’est pas la solution miracle. L’objectif c’est de décongestionner l’entrée autoroutière sud de Lille, et de la délester notamment du trafic en provenance ou en direction de l’Europe du Nord. C’est pourquoi depuis longtemps ont été imaginés des projets de contournement de la métropole. Aujourd’hui, la construction de l’échangeur est subordonnée au contournement sud-est qui permettrait de rejoindre l’A23 et l’A27.
Mais il ne faut pas oublier les autres priorités pour faciliter les déplacements et notamment les politiques volontaristes des collectivités pour multiplier l’offre de transports en commun, par le rail et par le bus. Nous savons bien à Templemars qu’il y a en ce domaine une carence, et qu’à chaque fois qu’on augmente l’offre, on convainc de nouveaux adeptes.
Pour ce qui nous concerne, même si nous sommes heureux de voir le nom de la commune associé à un équipement au cœur de l’actualité, nous souhaitons surtout échapper à la thrombose qui nous guette à chaque fois que le flux des véhicules s’arrête sur ce satané autoroute. Les spécialistes estiment notamment que l’échangeur sans les autres aménagements pourrait encore ajouter sur notre territoire des flots d’automobiles cherchant à s’échapper par le réseau secondaire.
J’ajouterais qu’il ne faut pas oublier dans cette histoire que ces équipements spectaculaires vont exproprier des éléments essentiels de notre quotidien : les agriculteurs, à qui il va bien falloir trouver des surfaces équivalentes, à moins que nous ne succombions aux vertus du steack chimique…
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