La playlist du mercredi #1 : La Guimauve

Publié le 19 mai 2010 par Masterpitch

Au départ je voulais appeler cette playlist « les 9 morceaux les plus gay ». Mais non, m’a dit Noémi : c’est pas des chansons d’homosexuels, c’est des chansons de Karaoké, c’est des chansons qui donnent envie de s’habiller en blanc, d’être noir, d’avoir la chemise ouverte. C’est pas gay, c’est juste ultra-kitsch tout ça. On adore l’avoir sur son mp3,  mais on a un peu honte quand on se rend compte que tout le bus l’entend. Allez je fais mon coming out musical :

Barry White, love’s theme : On commence avec un instrumental qui sort presque tous les clichés du genre. L’ouverture donne le ton avec les violons les plus dégoulinants qui existent. Piano, harpe, cuivres dévergondés, tout est là, c’est tellement lourd que je ne fais pas de détails. Vous noterez la guitare empruntée aux BO de films de la blaxploitation qui semble mimer l’acte charnel.

Dionne Warwick, I think you need love : Un peu plus léger dans le genre. Cette fois-ci on a les chœurs de femmes qui font « hou-hou », puis à 1′54 on a droit à une montée en puissance digne des plus beaux morceaux de guimauve : clavier, appuyé par la basse, puis les violons et une voix qui tremble, et PAF les chœurs, et un grand final où on pousse tout, vraiment TOUT à fond. Emotion.

Billy Paul, Me and Mrs Jones : Billy Paul a grandement participé à la ringardisation du saxophone. Ici on l’entend seulement par bribes, mais on sent tout le potentiel kitsch de la bête. Bon autrement, encore une fois, il y a tout. Non, pas la harpe…ah si ! Il y a tout !

Alessi Brothers, Oh Lori : Alors celle-là, c’est peut-être la perle de la bande. Petite nouveauté, ces messieurs sont blancs, donc ils ont apporté leur guitare sèche et leurs voix de faussets. Mention spéciale à 1′17 au « waow », suivi de petits « douwa-douwa » de toute beauté.

Sébastien Tellier, La dolce vita : Sébastien, il est comme nous, il tripe pas mal sur les chansons niaises. Donc il est dans son studio et il reprend Christophe, et il en fait trop, et c’est génial. Restez jusqu’à 1′25 pour la larmichette.

Bill Withers, Just the two of us : Pardon, c’est ça la perle de ma liste. Avec une intro pareille, Bill Withers, déjà sur les champs élysées du sirupeux avec des titres comme Lovely day, entre au panthéon du marshmallow. Bonus saxophone à 1′42, puis à 3′10. Bonus marimba ringard à la fin.

Barry Manilow, Can’t smile without you : L’intro qui trahit dès le départ le potentiel fou de cette chanson. Ensuite, merde je suis blanc, mais pas grave : j’ai pris ma gratte sèche ! Et allez je vais vous montrer que j’en ai dans le bide, je vais hurler. Mention spéciale Sardou en Anglais.

Mariah Carey, Heartbreaker : Oui on est plus tard, non c’est pas vraiment le même genre, mais le coup du bruitage « paillettes-princesse-starla » à 0′29 et à intervalles réguliers, ça vaut tous les violons du monde pour faire rentrer un titre dans cette playlist.

The Platters, Only you : Je finis avec la classe incarnée. Des gens qui arrivent à faire de la guimauve avec classe, c’est assez rare pour être cité dans ces lignes. Mention spéciale cabotinage, à 1′42 par exemple. Ils se marrent avec leurs propres tubes les Platters, ils sont forts.

Et en bonus pour les gens cools : la playlist spotify est ici