J’ai bientôt 19 ans, et j’ai toujours des peluches dans mon lit. Sans mon blaireau Shawn, dur de s’endormir, surtout que je pense être sérieusement victime d’insomnies.
Je n’ai aucune gêne à dire que j’aime avoir des peluches, que ce soit Barnabé, l’ours, Shawn, le blaireau ou encore Itsumi, la louve que j’ai finalement préféré renommer (nom initial: Brivaëla). Nous sommes une famille très peluchophiles, donc nounours et autres font partie de notre vie de tous les jours, aussi puéril et bizarre que ça puisse paraître.
Enfin, le but n’est pas d’écrire un article sur mes habitudes de sommeil, mais plutôt à aboutir à ce point: Et les nounours? Comment fait-on quand ils malades?
Hommage à un bon ami de Genève, Benjamin, 20 ans. Il est étudiant à la Haute Ecole de Santé de Genève et est depuis le semestre d’automne de 2009 président de l’association des étudiants. Des passions? La trance. Des buts? Celui de devenir infirmier qui abordera et le côté physiologique et le côté psychologique dans son traitement des patients. Il est plus habituel de se spécialiser dans l’une ou l’autre direction.
Dans le cadre d’un projet qui rassemble et les étudiants de médecine et les étudiants de la HES de Genève, le projet de l’hôpital des nounours a eu lieu une nouvelle fois dans la ville de Calvin. Pendant 4 jours, le but était de familiariser les plus jeunes avec l’environnement hospitalier. Et bien moi, je n’ai pas eu l’occasion de bénéficier du traitement spécial nounours dans mon enfance, c’était moi qui étais malade. Pour Benjamin, le cas est semblable.
Vidéo du TJ: TSR1, 11 mai 2010
Outre sa portée sur les enfants, le thème de cet atelier est intéressant. Il est d’ailleurs regrettable que je n’ai pu aller à Genève dans cette période, ça fait trop longtemps que je n’ai plus vu Benjamin, aussi. A plus long terme, certaines personnes m’ont sensibilisée sur le fait qu’il est important de s’engager. Je réfléchis actuellement pour aller donner mon sang, même si le sang A positif est le plus commun.
Inselspital "l'île" de Berne
Mais qu’elle est donc cette histoire d’hôpitaux? J’ai été très souvent et très gravement malade dans mon enfance. Les hôpitaux, qu’ils soient allemands, français ou encore suisses (dont le centre hospitalier universitaire de Berne), je connais. Les dernières fois où je suis allée à l’hôpital en tant que patiente, c’était pour une opération à une amygdale, les deux autres fois pour une déchirure des ligaments de la cheville.
Depuis ces épisodes, je suis vaccinée et ne désire plus retourner dans un hôpital, aussi longtemps que je peux l’éviter.
Les dernières fois, j’y suis allée consécutivement pour ma mère (qui y a passé quelques jours) et pour mon père qui été tombé dans la cuisine raide inconscient. J’avais du appeler les secours pendant que je disais machinalement à ma mère ce qu’elle devait faire. Il a pu ressortir l’après-midi même sans qu’on trouve quelque chose de vraiment tangible.
La fois la plus récente, c’était juste pour amener une carte à un ami. Comme la gentille dame à l’accueil m’avait fait remarquer que c’était un jour férié, j’étais montée à l’étage pour remettre la carte à une infirmière. Ce n’est pas que je n’avais pas envie de le voir, mais j’ai pensé que c’était mieux pour lui qu’il ne sache pas que je l’ai vu dans un état de faiblesse. Ce jour-là, je suis sortie du bâtiment et du campus à la limite du pas de course.
Mais pour ça, l’hôpital des nounours est un projet important pour les enfants, qu’ils soient patients ou pas. Ils repenseront à cette expérience avec Flocon de neige ou Doudou et seront peut-être moins traumatisés que moi par ces ambiances stériles et ces gens en blouses qui vous évitent quand vous pourriez leur poser une question.