"Les diplômes sont faits pour les gens qui n'ont pas de talent. Vous avez du talent ?
Ne vous emmerdez pas à passer le bac".
Pierre Desproges
Le blog est aussi là pour ça, pour me servir de thérapie, pour m’aider, pour parler de ce qui va, et de ce qui ne va pas. Cette semaine fut plus que nulle, je dirais même merdique.
Une personne, que je pensais proche, qui ne me lâcherait jamais en aucun cas, m’a laissé tomber, au profit de croyances débiles. Quand on a un rêve, généralement, on le partage avec d’autres. Parce qu’on manque de confiance et qu’un peu d’aide peut faire du bien, parce qu’on a besoin de coup de pied aux fesses, parce qu’on a ce besoin de réconfort quand on voit ses chances faiblirent…
Mon rêve, mon ambition, c’est le cinéma. Je me suis tellement voilée la face gamine, j’ai tellement voulu écouter les « grands » et rentrer dans le bête tableau : métier = études = diplômes. J’ai menti toute ma vie, et je peux encore mentir sans me sentir mal. Parce que j’ai du faire avec, toujours, tout le temps. Mentir sur mes sentiments, mes goûts, mes projets… Sauf que le corps ne supporte pas le mensonge, et il faiblit très rapidement, croyez moi. J’en ai eu marre de mentir, de me droguer à coup de calmants d’anti dépresseurs et compagnie, et j’ai laissé éclater mes émotions : je veux faire du cinéma, je veux être actrice, et je n’ai jamais été passionnée par les études. À ce stade là, j’ai perdu à peu près la moitié de ma famille, amis… L’autre moitié m’a suivi. Enfin, c’est-ce que je croyais.
Est-ce que ça vous est déjà arrivé de soutenir quelqu’un, mais à demi mot ? Dire : oui je crois en toi, mais penser tout le contraire ? Et vous avez pensé bêtement que la personne abandonnerait quelques temps plus tard… ?
Et si cette personne n’abandonnait pas, finalement, vous penser qu’elle verrait que vous lui avez menti tout ce temps ? Que vous n’avez jamais été derrière lui ?
Voilà, il y a quelques jours, je me suis fait descendre par une personne dont je n’ai jamais pensé une seule fois qu’elle me collerait ce poignard. Pas dans le dos, heureusement, je l’aurai encore plus mal pris. Non non, de face.
Ses croyances, que je pense débiles, sont des pensées, des avis, que j’entends souvent. Si je prends un panel de 100 personnes, j’en ai 80 qui me disent la même chose. « Acteur, ce n’est pas un métier, faut être fils ou fille de… Et puis un métier, c’est des études, et des diplômes. Sans diplômes, t’es qu’un con qui finira éboueur »
La pensée la plus cruelle de toute, je vous l’épargne.
Est-ce vraiment ce destin qui m’attend ? Être une conne toute ma vie, et ramasser les poubelles à 5 heures du matin ?
Ayant perdu mon sang froid, j’ai répondu : peux-tu imaginer la vie sans films, sans séries, sans télé, sans clips, sans théâtre… ?
Je n’ai pas eu de réponses. Alors je vous demande à vous : imaginez vous la vie sans les arts scéniques ? Les arts, tout court ?
Je sais que le chemin est très dur pour devenir acteur, surtout de nos jours, mais je me suis interdite d’abandonner. La pire chose ne serait pas l’échec dans ce métier, mais de décevoir toutes les personnes qui me soutiennent dans ce projet. Encore plus si cette déception est due à des connards sans scrupules, brisant les rêves des enfants.
Je terminerai tout ce texte par : il n’y a pas de sous métiers.
Maintenant, je vais reprendre des forces, car j’ai passé ces trois derniers jours en larmes, réentendant résonner dans ma tête ses paroles : c’est une honte de choisir ce métier. Par contre, pas de chance, je ne compte pas abandonner. Je l’aurai ma chance. Je la mérite, merde.
En plus, faut pas abuser, je pars avec un avantage : j’ai souvent jouer la comédie dans ma vie, et je me suis jamais faite griller. Si c’est pas un bon début, ça XD (comment je décompresse dans des moments pareils…)
Cet article est sûrement bourré de fautes de conjugaisons, de frappes ou bien même de grammaire, et je m’en excuse. Ça prouve que tout ça sort du cœur, et ma formulation des phrases n’est pas réfléchie.
Encore merci à tous ceux qui me soutiennent depuis toujours, et qui sont toujours là quand je flanche un peu, ou qui ont su, à l’époque (c’est-à-dire depuis que j’ai 7-8ans), me dire que j’étais faite pour les arts scéniques, et que je devais et devrais me battre sans cesse pour y arriver.