Magazine Journal intime

Je hais Saint-Nicolas. Ou presque

Publié le 06 décembre 2007 par Anaïs Valente
Pour la première fois de ma vie, j'ai écrit à Saint-Nicolas.  Et oui, à mon âge.
Ne riez pas, je vous zesplique.
J'ai lu dans la presse que la poste belge avait conclu un accord avec lui, afin que tous les enfants, petits et grands (c'est bien précisé, tout le monde peut s’y coller – moi je fais partie des grands enfants) puissent lui envoyer leur liste et recevoir une réponse.
Alors, puisque le Grand Saint m'a totalement oubliée depuis plusieurs années, je me suis rappelée à son bon souvenir au moyen d'une petite missive bien sympathique.
Je lui ai juste demandé quelques bonbons.  Oh bien sûr, j'aurais pu demander une nouvelle TV à écran plasma, des centaines de DVD, une croisière, des kilos d'écharpes Strelli et l'homme de ma vie, mais j'ai été raisonnable.  Juste des bonbons pour l'enfant sage que j'ai été tout au long de l'année.
Je me suis rendue donc à la poste pour déposer ma chtite lettre, et je suis tombée nez à nez avec un client, qui postait lui aussi son courrier, du courrier bien plus sérieux.  J’ai tenté tant bien que mal de cacher l'adresse inscrite en grosses lettres sur mon enveloppe "SAINT-NICOLAS AU CIEL"… ça fait pas sérieux d’écrire à Saint-Nicolas à mon âge, je l’admets.
Mais après tout hein, qui a dit qu’il fallait être sérieux ?
Je suis aujourd’hui au regret de vous dire que le Grand Saint n’a nullement respecté sa parole.  A moins que ce soit la post’ belch’ qui n’ait pas assumé son engagement.  Toujours est-il que j’ai eu beau scruter depuis des jours et des jours la réponse de Mister Sint Niklaas (j’adopterai des expressions dans les deux langues lorsque j’en aurai l’occasion, pour manifester ma solidarité à l’union de mon pays, na), rien.  Nada.  Niente.  Point de missive.  Point de bonbons.  Point de surprise.
A l’heure où je vous écris, savoir 23h09 ce 5 décembre, tout espoir n’est pas encore perdu.  J’ai disposé mes bottes (savoir 17 paires soit 34 bottes), mes chaussures (32 paires soit 64 chaussures), mes pantoufles sexy en rang d’oignons, j’ai coupé le poêle pour pas qu’il se brûle à l’atterrissage, j’ai préparé des carottes pour l’âne et j’ai mis le rat à l’abri, des fois que Père Fouettard aurait une cruelle envie de rongeur.
Les paris sont maintenant ouverts… Saint-Nicolas va-t-il m’apporter ce dont je rêve ?
Réponse… demain (soit tout à l’heure pour vous qui me lisez).   Une fois dormir… Et une petite illu ânesque (ou chevaline, chuis pas douée en bovins, mais l'idée y est : mettre, pour changer, l'âne à l'honneur) de Delfine.

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