Souvent, je cours les ombres de mon silence,
Accrochée aux bribes du souvenir des sens,
Terrée à l’abri sans nuage de mon inconscience…
Ainsi, j’erre en fantôme du présent de la terre,
Rebelle à l’image façonnée des jours austères,
Libre bohème, seule derrière mes paupières…
Parfois, mon âme s’éclaire en pointillés staccato,
D’une lumière bleue d’été qui brûle ma peau,
D’un baiser abandonné, offert à demi mots…
Alors, je saigne encore les larmes de pierre,
Esclave fragile à mon cœur de misère,
Dans l’indifférence des lendemains en dévers…
par Stéphanie Le Béchec