Kiffer sa race de Habiba Many

Publié le 24 mai 2010 par Elisabeth Robert
J’ai découvert Habiba par hasard alors que mon amie Marie-Laure Bigand et moi cherchions notre chemin lors du Salon du livre de Châteauroux. Sans savoir qui elle était je l’ai tout de suite trouvé gentille, réservée et douce. Un sourire léger, un regard immense. Et un formidable sens de l’orientation !!

En discutant un peu avec elle j’ai réalisé que son nom ne m’était pas inconnu et puis… je me suis souvenue de Mabrouck Rachedi et du petit Malik que j’avais tant adoré. Et voilà le lien était renoué, Habiba est sa sœur et on m’en avait déjà parlé.

J’ai donc succombé au plaisir de m’offrir son livre « Kiffer sa race ».

Quatrième de couverture :

Dans une cité d’Argenteuil, c’est la rentrée scolaire pour Sabrina, brillante élève d’une classe de première. 
Entre les embrouilles avec un jeune frère qui joue au petit chef, le changement de comportement mystérieux de la sœur Linda après un voyage en Algérie, et la trahison de son amie Nedjma dont les aventures frivoles cachent des fêlures silencieuses, Sabrina peine à se concentrer.

D’autant que l’arrivée d’Alphonse Mercier, au milieu du trimestre, va perturber l’équilibre fragile d’une classe aussi sympathique qu’indisciplinée.

Alphonse est beau, drôle et si brillant qu’il risque de souffler à Sabrina la première place qu’elle protège jalousement. Il risque aussi de lui plaire…

 

On plonge tout de suite dans cet univers, le langage, les émotions et cette faculté de retranscrire le Vrai. Pas de superficialité dans le texte, on est au cœur des sentiments, des jalousies et des rires. Une gamine de 15 ans qui se cherche, qui entre en compétition pour rester la première de la classe. Une poussée d’adrénaline dans l’âme de Sabrina.

On découvre sa vie de famille ses craintes, ses tourments. On suite la vie de cette jeune fille avec curiosité, avec attention. On a presque l’impression d’être avec elle dans la classe, sur le toit de l’immeuble, dans l’appartement de ses parents. Cette fluidité de l’écriture doit être de famille car déjà en lisant « Le petit Malik » j’avais ressenti les mêmes impressions.

Un livre intelligent et important.

Habiba Mahany veut envoyer un message de tolérance et de paix: « Je kiffe ma race. Au sens figuré, heureuse qui comme Alice a fait un beau voyage au pays des merveilles et au sens propre, je kiffe ma race, notre race, la seule, l’unique sur cette terre par-delà les barrières dans nos têtes : la race humaine ».

Je vais donc suivre de près eels prochaines parutions d’Habiba d’autant qu’il me semble bien qu’en septembre 2010 sort « La petit Malika », un roman écrit par Mabrouck et Habiba, vous imaginez mon impatience !!