Le fondateur de Facebook admet "un paquet d'erreurs"

Publié le 24 mai 2010 par Trinity

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L'Expansion.com - 24/05/2010 09:29:00 

Pascal Lauener / Reuters

Marc Zuckerberg, le fondateur de Facebook, à Davos en 2009.

Dans un e-mail adressé à un blogueur de la Silicon Valley, Mark Zuckerberg fait son mea culpa après les polémiques sur la confidentialité des données. Le site devrait (encore) annoncer cette semaine de nouveaux paramètres de confidentialité, simplifiés.

Les excuses sont à la mode chez les grands patrons du Net. Le jeune patron du réseau de socialisation Facebook, Mark Zuckerbeg, a admis dimanche avoir commis "un paquet d'erreurs", alors que le site internet s'apprête à modifier les options de confidentialité de ses utilisateurs à l'issue d'une grogne de plus en plus embarrassante.

"Je sais que nous avons fait un paquet d'erreurs, mais mon espoir après tout ça c'est que notre service sera meilleur, et que les gens comprendront que nos intentions sont bien placées, et que nous réagissons aux réactions des gens pour qui nous travaillons", a écrit Mark Zuckerberg dans un email adressé à un bloggeur influent de la Silicon Valley, Robert Scoble, qui dit l'avoir publié avec son accord.

Ce mea culpa du patron de 26 ans intervient alors que Facebook a annoncé samedi de prochains changements visant à proposer des options de confidentialité "plus simples et plus faciles d'usage" - les changements devant être annoncés dès cette semaine.

"Nous avons écouté toutes les réactions et avons essayé de les distiller pour trouver les bonnes choses à améliorer. Je préfèrerais montrer un produit amélioré plutôt que de juste parler de ce que nous pourrions faire", a ajouté M. Zuckerberg, en promettant toutefois que l'équipe de Facebook sera "prête à parler de certaines nouvelles choses qui ont été construites cette semaine".

En référence à un nouveau programme qui permet aux quelque 400 millions d'utilisateurs du site dans le monde de signaler les pages internet qu'ils ont visitées et aimées, un porte-parole du site, Andrew Noyes, a indiqué que d'après Facebook, les internautes "aiment les nouveaux programmes mis en place, mais veulent qu'ils soient plus simple et plus faciles à désactiver".
Les nouveaux réglages en préparation ne prévoiraient pas d'option de confidentialité absolue par défaut. De bonne source, on a indiqué que ces changements étaient la conclusion de plusieurs semaines de consultations sans conflit, à la fois en interne, auprès d'experts locaux et internationaux, et, "le plus important", auprès des utilisateurs.

Depuis l'introduction le mois dernier d'un nouveau réglage par défaut permettant aux utilisateurs de faire savoir les pages internet qu'ils apprécient, s'est développé un mouvement contre Facebook. Les utilisateurs soupçonnent le site de divulguer les informations sur leurs habitudes de consultation d'internet pour rendre le site plus attrayant pour les annonceurs publicitaires.

Sur le site même, une page intitulée "Comment détruire définitivement votre page Facebook" réunit presque 47.000 personnes, et le site d'informations spécialisées SearchEngineLand a calculé que Facebook avait assisté à un ralentissement des nouvelles inscriptions sur le site, qui revendique plus de 400 millions d'utilisateurs dans le monde.

L'arborescence des paramètres de confidentialité sur Facebook n'a cessé de devenir plus complexe depuis le lancement du site en 2004. Les utilisateurs ont par exemple quatre options (amis seulement, amis et réseaux, amis et amis d'amis, personnaliser) pour faire savoir les liens internet qu'ils utilisent, autant pour faire connaître les événements où ils comptent se rendre, etc.

Le mois dernier, l'influent sénateur démocrate de New York York Charles Schumer avait demandé l'intervention de la Commission fédérale du commerce (FTC) pour réguler la politique de Facebook, ainsi que celles de MySpace et Twitter. "Facebook compte à lui seul 400 millions d'utilisateurs dans le monde et possède pléthore d'informations personnelles stockées dans son réseau, mais il y a peu de règles sur ce que les sites de socialisation peuvent et ne peuvent pas faire avec cette information", avait fait valoir M. Schumer.