Magazine Journal intime

Partir puis revenir

Publié le 24 mai 2010 par Mirabelle

Mon cher Victor,

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Je pensais ne plus jamais te revoir, tu sais... Il y a de cela deux ans, j'ai... Un peu moins ! Pardon ? Un peu moins de deux ans, Mirabelle ! Ah oui, c'est vrai, j'avais oublié à quel point tu peux être tatillon ! J'ai perdu l'habitude ! Oui... Et moi j'avais renoncé à mes politesses de conversation, je vais devoir me brider à nouveau et réapprendre à t'écouter bien attentivement... Mais avec un tel plaisir ! Un tel plaisir !

Je pensais ne plus revenir. Quand j'ai dit adieu à la blogosphère, et à toi par la même occasion, j'ai renoncé intentionnellement à toute une partie de ma vie, à tout un pan de rêves détruits. Avancer : c'était ma seule obsession. Alors je suis partie, amère, mais avec la certitude que je faisais ce qu'il fallait. Je suis repassée, de temps en temps, pour relire nos conversations. Comme on feuillette un album de souvenirs. Et pendant cette longue période sans ton Victor, qu'es-tu devenue ? J'ai beaucoup appris. Beaucoup mûri. Je me suis apaisée, je crois. Et ma vision du monde, de mon métier, de la vie, de l'amour, a évolué. J'ai pris le temps. Le temps de réfléchir sur moi-même, sur les autres, du rapport que j'entretiens avec eux...

Et puis tu vois, un beau jour, en tapant l'adresse url de nos conversations dans mon navigateur, j'ai vu ta bouille, la mienne, tous ces articles publiés, tant d'articles, quand j'y pense... J'ai vu mes aventures et mes mésaventures, mes joies, mes tristesses, et j'ai réalisé que j'aimerais continuer à écrire ce livre virtuel, l'histoire de Mirabelle, la mienne, son attachement à Victor, leur relation si particulière... Je ne pensais pas revenir. Vraiment. Je voulais laisser une trace, de notre passage à tous les deux, de notre lien, mais revenir, à mes yeux, c'était stagner. Sauf qu'il n'en est rien. Durant cette période de silence, où je t'ai laissé seul à ta terrasse de café, j'ai tout fait auf stagner. Je suis passée par des instants compliqués, des remises en questions, des prises de conscience, mais aussi par des minutes magiques, scintillantes et pleines d'espoir. Et j'ai envie de te raconter tout ça, Victor... Enfin, en triant un peu, tout de même ! Je m'en doute, mon enfant, je m'en doute ! Mais par où commencer ? Par où commencer ? Par où tu veux, ma petite chérie... Nous ne sommes pas pressés de toute façon : j'ai attendu deux ans, je peux bien patienter quelques jours de plus ! Un peu moins de deux ans, Victor, un peu moins de deux ans !


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