Magazine Journal intime

Blonde... mais pas moi...

Publié le 26 mai 2010 par Anaïs Valente

(publiée avec l'autorisation de l'intéressée, of course).

Lorsqu'elle m'a raconté cette minute blonde, j'ai de suite pensé à un billet, passque je ne pouvais décemment vous laisser dans l'ignorance d'une telle minute blonde.

Un matin, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, elle se fit toute jolie car on venait la chercher.  On ?  Je n'en sais pas plus.  Ami.  Amant.  Futurhomdesavie.  Peu importe.  L'essentiel c'est qu'elle l'attendait en bas de son immeuble, impatiemment.  Sans doute encore un peu endormie, digérant à peine son café matinal et ses deux croissants (j'extrapole j'extrapole, sinon le billet fera quatre lignes, ça vous plairait un billet de quatre misérables lignes ?).

Et elle s'impatientait, car il n'arrivait pas.  Sans doute était-il un peu en retard.  D'ailleurs elle ne l'avait pas volé, elle qui est toujours en retard.  Toujours.  Donc, moi, en mauvaise fille que je suis, je jubile de la savoir attendant quelqu'un en retard, gnark gnark.  Ça me tue, ces gens toujours en retard.  Mais ce n'est pas le sujet du billet.

Donc elle attendait qu'il passe la prendre.  Et il arriva.  Elle se précipita dans la voiture, tellement heureuse qu'il arrive enfin.  Elle déposa son paquetage sur le sol du véhicule, et se tourna enfin vers lui, prête à l'embrasser.  Sur la bouche ou sur la joue, nul ne le sait.  Je n'ai pas investigué.  Si elle passe sur ce blog, elle donnera la précision qui s'impose.  Enfin, si elle le souhaite.  Et si elle passe ici.

C'est l'instant T de l'histoire, l'instant où elle s'apprête à l'embrasser.  Son visage se tourne, au ralenti, comme dans un film avec Julia Roberts (ou Meg Ryan, je verrais bien Meg Ryan dans cette scène), ses lèvres s'entrouvrent légèrement (et si c'est Meg Ryan nouvelle version, lesdites lèvres sont épaisses et charnues, of course), avides de ce qui va suivre.  Puis elle réalise qu'elle ne connaît pas l'individu auprès duquel elle s'est assise.  Tout bonnement ! Elle ignore qui il est.  Son impatience à voir arriver son ami l'a fait ouvrir la portière, déposer ses sacs, s'asseoir, refermer la portière et enfin s'approcher doucement du conducteur sans lui jeter un regard.  Elle s'était pourtant dit « tiens, je pensais qu'il avait une voiture blanche, pas une noire ».  Elle avait aussi pensé « tiens, pourquoi fait-il un tel créneau pour se garer correctement, alors qu'on repart immédiatement ». 

Cette (més)aventure de blonde (si si, c'est de la blonde attitude à l'état pur) lui aura valu de rencontrer l'employé du salon de coiffure là, tout près de chez elle.  Peut-être lui offrira-t-il une coupe à l'occasion...

Blonde...

Et vous, des minutes blondes à confesser ?

Et une illu de Miss Minimo made exprès pour l'occasion, merci Miss Minimo...

blondepte



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