degré VIII, XXII
Publié le 26 mai 2010 par Moinillon
J'ai encore
remarqué que certaines personnes étaient tellement transportées de colère,
qu'elles n'en pouvaient rien manger et que cette abstinence, au lieu de calmer
leur fureur, ne faisait que de l'augmenter; mais au contraire, j'en ai remarqué
d'autres qui, dans leurs accès de colère, en croyant qu’elles avaient raison,
se portaient avec une espèce de rage sur les viandes, et les dévoraient avec
une voracité effrayante : c'est ainsi que ces misérables tombaient d'une fosse
dans un abîme. Enfin j'en ai vu qui, plus sages et semblables à des médecins
expérimentés, savaient garder un juste milieu entre ces deux extrémités, et en
retiraient de très grands avantages.
saint Jean
Climaque : L'Échelle sainte
«De la douceur, qui
triomphe de la colère.» (RU)