Mamie-Gazette

Publié le 28 mai 2010 par Lassardine

Fichu voisinage!

J'avais commencé un texte, vivant alors en lotissement avec mes doux alevins, sur les avantages et inconvénients de la proximité du voisinage, sur la curiosité et le voyeurisme de certains, sur la gêne occasionnée en tout sens, bref, sur ce qui fait la vie, dans son simple quotidien.

Je l'ai mis de côté, un temps, n'étant pas forcément passionnée par le sujet...
Mais aujourd'hui, même logeant en un endroit semble-t'il isolé, ne voilà t'il pas, que le phénomène indésirable, encore frappe.

Curieuse de tout savoir, questionnant à tout vent, se rendant au village, au p'tit bistrot du coin, prenant même des risques, car conduire à ces âges, relève de l'inconscience, Mamie gazette ainsi s'alimente, de rumeurs, et d'indices, et pour mener l'enquête, sur mon chemin se glisse, sur mon péron s'immisce, me livrant quelques fois,desnouvelles du front, dont vraiment je me fous, tentant de me soutirer,quelques croutillantes nouvelles.

Maline va!

Sous un air de pauv' dame, gentille et généreuse, son p'tit journal elle trame.

J'la trouvé rigolote dans ses agissements, mais là vraiment elle pousse....

Pour une fois, j'avoue,en parlant de pousser, je pousserais bien mémé dans les orties :p

Ouais, là, elle abuse...

Branlebas de combat, elle pique comme la méduse, et ne comprenant pas, je présume, que souvent par chez moi, on s'amuse, elle me salut de loin, poliment, et coince en quelques coins, mes enfants, pour les interroger, ou même les menacer.

A LA UNE :

C'est en ce petit village tranquille, in dze D'Gers, of course, qu'a eu lieu, ce jeudi dernier, une tragédie atroce et surprenante.

En effet, une femme âgée de 79 ans, a violemment injurié trois enfants âgés de dix et onze ans, à coup de vulgarités des plus intemporelles, les laissant sans un mot, face à ces faits rebelles. (Heureusement, l'accent aidant, ils n'auront je pense pas compris tous les propos que leur vomissait la plaignante acharnée) 

Les trois marmots, pourtant peu malveillants, et encore innocents (si-si, c'est possible) ont pris alors la fuite la peur au ventre, vers leur parents.

En état de choc encore à ce jour, les services sociaux les ont aiguillés vers un soutien psychologique d'urgence :)

Effectivement, c'est pour défendre son bien, (encore fallait-il qu'ils le sachent...) un ceriser sauvage, en bord de route, offrant quelques fruits mûrs à ces jeunes gourmands, en quête de nature, que la ragoteuse radoteuse sur-entrainée à l'attaque, fit passer à trépas, la pruderie légitime de ces doux sélérats.

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Allez va, rien de grave, vous n'aurez pas goûté, la saveur acidulée de ces rouges cerises, juste l'aigreur bien macérée, de ces gens des campagnes, que je croyais à tord, plus simples et moins avares. Les notres mûriront bientôt, on leur en apportera,le sourire aux lèvres, un sachet ma foi! :p

Oh l'aut' éh! T'es vraiment trop naïve SaRDinE, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, mais quand même enfin!!! Tout le monde connais le côté grippe-sou et conservateur du paysan profond.

Pis les enfants ça crie et l'étrangest, z'aiments pô ça!

Rentrez-chez vous, fichez le camp! Mécréants!!!

Touche pas à mon c'risier, où j'te canarde au plomb!!!!!

AïeuuuUUUuuu!

Je m'y f'rais donc jamais......y'a des façons tout d'même, on n'est pas des sauvages, enfin je doute...?

Allez, bizébuls griottées