SATC The Very Best !

Publié le 30 mai 2010 par Bestofd

Les premiers avis sur Sex And The City 2 commencent à tomber, et je frétille de plus en plus.Comme le hasard fait bien les choses, en faisant du rangement il y a quelques jours je suis tombé sur ce sésame offert par ma soeur il y a quelques années.Je me souviens encore de cette série dont elle était inconditionnelle et dont elle ne cessais de me parler en me disant "je suis sure que tu vas ADORER !"En écoutant le pitch je me disais alors, "mouais, mais non".Et puis un jour elle a tout simplement débarqué avec ce bouquin rose offert par la maison d'édition dans laquelle elle était alors stagiaire en me disant "Là je suis sure que tu vas aimer...".Et elle avait raison, après avoir parcouru ce guide, m'être attardée sur les détails techniques qui y sont très bien expliqués, le pourquoi du comment des décors, des appartements des filles, des tenues et notamment celles de Carrie (que je trouvais affreuses), je n'ai plus quitté le coffret quatre saisons qui allait avec ce bouquin ! (Je crois que ma soeur avait compris que pour me faire fondre il faut me le mettre en livre photo)
 Nous avons tous regardé SATC pour des raisons variées allant de l'attrait pour une véritable série pour adultes où le sexe est abordé de front et sans faux-semblants, des talons aiguilles et de la garde-robe impréssionnante des protagonistes,  à la quête utopiste du bonheur.

Au delà du scénario pas particulièrement alambiqué comme peuvent l'être ceux d'autres séries, il y a une foulitude de petits détails qui m'ont véritablement rendu accro !Des petits élements allant de la déco au lieux en passant par le choix d'acteurs ou de guests bien particuliers... Tous ces détails qui pour moi rendent une série unique sont passés en revue dans le GUIDE OFFICIEL écrit par Amy Sohn, dirigé artistiquement par l'agence Number Seventeen et édité chez Melcher Media (un éditeur new-yorkais souvent primé pour la qualité de ses productions).Malgres son nom générique et un peu froid de guide, ce livre est une véritable bible pour les aficionados de la série !Cet ouvrage est l'envers décor, il décrypte tout ce qui se passe avant que le celèbre générique démarre: Le travail des équipes de photos, des costumiers, des producteurs, des scripts mais aussi les impréssions des actricres elles-même,  ainsi que celles des figurants et surtout de Darren Star créateur de cette série fantastique !
Maintenant que la série est terminée, c'est avec beaucoup de nostalgie que je me replonge dans ces archives, un peu comme si je découvrais un vieux journal parlant d'une sacrée époque ! Contrairement a beaucoup de personnes et notamment des amies qui ont eu un eu de mal avec la série, je n'ai jamais eu l'impréssion que Sex And The City avait l'ambition de me prescrire un manuel à l'usage de la trentennaire active que je serais dans quelques années. Je n'avais pas non plus le sentiment que la série faisait l'apologie du célibat ou même du sexe.
Ce que je pense, c'est que cette série a eu le mérite d'abrder de front et de manière concrète des sujets qui méritent que l'on s'arrête dessus, que l'on en discute non pas entre fille, mais entre adultes parce que fort est de constater que la société a changé.Les rapports homme/femme ne sont plus ce qu'ils étaient du temps de nos parents.Chaque épisode fut l'occasion d'aborder un aspect de ces rapports, mais toujours avec la pointe d'humour qui caractérise la gente féminine.Darren Star affirme lui même que si la série avait mis en scène quatre hommes, elle aurait été particulièrement ennuyante.Pas parce que les hommes trenteniaires sont ennuyeux, mais parce que les femmes trentennaires célibataires vivent cette situation de façon beaucoup plus légère que les hommes.Hé oui, les apparences sont trompeuses et les adeptes du "jeniquesurmeetic" seraient donc en réalité des affreux déprimés !Cela ne signifit pas pour autant que ces femmes ne sont pas/plus à la recherche du bonheur.Le personnage de Carrie traduit parfaitement le postulat de départ : Il faut apprendre à accepter ses propres échecs mais tout en poursuivant l'objectif que l'on s'était fixé.Même si Carrie apparait pour beaucoup de jeunes (très jeunes à mon avis) femmes comme une princesse des temps modernes, et s'impose dès la première saison comme héroine, le scénario ne lui fait pas de cadeau : Il lui arrive fréquement des tuiles, et elle fini par gâcher sa vie à force d'y semer la pagaille, s'endette pour s'acheter des chaussures hors de prix, triche, fume et ment. Tout cela aurait pu donner un personnage vraiment déprimant et detestable, mais son côté burlesque avec ses innombrables chutes la rend attachante.Une sorte de Buster Keaton qui ne jure que par les talons vertigineux mais glisse sur la première peau de banane.


A mon avis c'est l'idée que l'on puisse être imparfait et s'aimer quand même qui a séduit le plus grand nombre.Selon Michael Patrick King producteur excecutif, la série a essayé de dire ce qu'on ne dit jamais à une célibtaire de trente ans :" Peut-être que ta vie est plus enviable que celle des gens mariés. Peut-être!". Ce peut-être c'est le personnage de Charlotte qui l'exprime parfaitement à travers des maximes telles que:  "Personne n'achète un six pièces tout confort dans l'Upper West Side sans songer sérieusement au mariage""Personne ne veut épouser une pute""Un vibromasseur ne vous appelle pas pour votre anniversaire. Un vibromasseur ne vous fait pas livrer des fleurs le lendemain. Vous ne pouvez pas présenter un vibromasseur à votre mère"."La seule chose qui soit pire que d'être célibataire à trente-quatre ans, c'est d'être divorcée à trente-quatre ans".
Pour Miranda c'est tout autre chose: 
"Les gens mariés sont des plaies""Des toute façon dans cinquante ans, les femmes n'auront plus besoin des hommes. On ne peut déjà plus leur parler. On n'a pas besoin d'eux pour faire des enfants et on n'a même plus besoin d'eux pour faire l'amour".   Carrie quant à elle est désabusée: " Depuis leur naissance, on repète aux femmes modernes qu'elles peuvent faire et être ce qu'elles veulent. Astronaute, internaute, mère au foyer... Il n'y a plus aucune limite, les choix sont infinis et, apparemment, ils nous sont offerts sur un plateau d'argent. Mais serait-il possible que nous ayons été tellement gâtées par les choix que nous en soyons devenues incapables d'en faire un seul ?" 
"Dans une ville qui offre autant d'opportunités, il n'y a parfois rien de tel que d'être sûr d'en avoir seulement une ."
Et puis il y a les Samanthismes:  Au sujet d'attendre pour coucher : "Un mec te largue aussi facilement, que tu aies couché le premier soir ou que tu aies attendu le dixième." A propos du sexe avant le mariage : "Avant d'acheter un chat, tu fait un test pour voir si il est malade en voiture".  Tout en décrivant les défaut et les avantages du célibat, la série a raillé les défauts des gens mariés, mais a également célébré leur amour.
 
Beaucoup de femmes en regardant cette série sont devenues des fashionista(ou pas), s'inspirant de l'impréssionnante garde robe des protagonistes.  Moi ce sont leurs appartements qui me faisaient halluciner. Quatre filles, quatres style, c'est bien simple j'aimais tout ! On dit souvent que l'on découvre réellement qui est une personne en allant chez elle. Et bien rien n'a été laissé au hasard dans la déco de ces appartements et lorsqu'on lit les explications  de la personne préposée à déco, on réalise que le résultat est vraiment saisissant. Ayant un faible pour la récup ou l'esprit récup, c'est l'appartement de Carrie et celui de Samantha qui me parlent le plus.
 Plusieurs pages du livre sont également consacrées au décryptage du style vestimentaire des filles: 
C'est Patricia Field responsable des costumes qui nous explique comment elle s'y est prise pour que la mode devienne l'une des marque de fabrique de la série.

Elle justifie ses choix parfois très surprenant en ces termes "Je suis là pour divertir. La série n'est pas un documentaire. Son succès vient du fait qu'elle sait se placer juste au-dessus de la réalité. "Patricia Field s'est attachée à donner à la série la "patte" new-yorkaise si chère à SJP qui ayant grandit dans la ville savait que les femmes y avaient un look particulier, qui ne ressemble pas aux autres femmes des autres villes et en même temps très différent les unes des autres. 

 En tant que productrice de certains épisodes elle se sentait comme garante de l'esprit de New York et a  par exemple  bataillé ferme pour que le fond de teint ne soit pas utilisé. "Les femmes de New York n'en mettent pas" déclare t'-elle. 
Patricia Field qui a travaillé comme responsable des costumes dans l'industrie du film pendant près de quinze ans et qui tient une boutique eponyme dans  Greenwich Village depuis 1971 relève le défi.Le stylisme de la série prend alors un tournant spécial.Darren Star lui même pensait que pour avoir de l'impact, le stylisme devait constituer "un commentaire ironique vis-à-vis du conformisme".

Patricia explique qu'elle a déniché les costumes dans les endroits les plus divers et que si 60% des vetements ont été achetés dans des magasins, tout le reste a été prêté.Le budget pour les costumes du tournage entier n'a pas excédé les 20 000 dollars.
Pour Patricia, le meilleur moment pour apprécier son travail est lorsque les quatres filles sont réunies à l'écran, quand elles marchent dans la rue ou quand elles font leur entrée quelque part ensemble.Avec le temps les portes de la haute couverture ce sont ouvertes à la costumière ce qui a largement contribué à assoir le pouvoir de la série dans le mileu de la mode.
Et les mecs dans tout ça ?
J'ai commencé à vraiment aimer la série avec l'apparition du personnage d'Aidan.L'exact opposé de M. Big, c'est la parfaite incarnation du petit ami dont toutes les filles rêvent: Attentif, fidèle, honnête c'est un peu le boy next door.
Avec Aidan Carrie semble parvenir à un certain équilibre, elle promet même d'arrêter de fumer.Mais cas typique de névrose new-yorkaise(ou féminine), plus Aidan se montre attentionné, moins Carrie sait quoi faire de sa peau et finit par le tromper avec Big. Quand elle lui avoue la vérité, il la quitte (A mon plus grand bonheur) et disparait donc de la série(Pour mon plus grand malheur). 
Dès son départ des hordes de fans entrent en action et la châine HBO reçoit des chaises miniatures en bois et autres petits meubles ( Aidan dans la série est designer de meubles artisanaux ) avec des messages tels que "Aidan n'est pas fini !". Mais ils ignorent que les producteurs avaient déjà décidé de garder Aidan !Aidan fait son retour au cours de la quatrième saison pour quelques éisodes. Il a perdu 7kg s'est coupé les cheveux et est définitivement craquant.Aidan est le premier homme avec qui Carrie vit et le premier qui la demande en mariage, mais il ne parviendra pas à venir à bout de ses angoisses existentielle et de son indecision chronique.Bléssé il la quitte pour de bon.
Quand il fait ses valises après l'avoir aidée à réparer ses toilettes, il est parfaitement "Aidanesque", adorable jusqu'au bout!J'avoue que le départ d'Aidan a de nouveau atténué mon interet pour la série, alors autant vous dire que je suis ravie de savoir qu'il fait une apparition dans le film!  Les producteurs voulaient des personnages masculins aussi forts que les femmes.Les meilleurs moments de la série interviennent lorsqu'elles sont en compagnie d'un des cinq personnages masculins principaux : M.Big, Aidan, Shaw, Steve Brady, Trey MacDougal et Stanford Blatch.
Hormis le personnage de Big que j'ai toujours trouvé un peu creu (suis pas fan du rôle fantomatique de "l'homme en ville" qui resoud tous les problèmes en un murmurre!) , j'ai été très satisfaite par la distribution masculine. 
Je les ai trouvé tous tellement attachants, comme Stanford qui n'hésite pas à proposer à Carrie de l'épouser en ces termes "Qui d'autre t'achètera des chaussures hors de prix et t'encouragera à aller voir ailleurs ?"Ou Steve qui semble(semble seulement) encaisser sans broncher la tyranie de Miranda " Putain Miranda ! Parfois j'ai l'impréssion que c'est toi l'homme." ou Trey et son flegmatique "ça c'est pas de chance".
 
Jusqu'à Sex And The city je n'ai jamais vraiment éprouvé l'envie de visiter New-York, mais la série a su me reveler le côté "Cool" de cette ville comme personne."Pour moi New York a toujours été le cinquième personnage de la série" déclare Darren Star."Les gens ne vont pas dans le même restaurant tous les jours. Ils sortent et la ville devient en quelque sorte, leur salon.""A New York, on ne sait jamais ce qui va se produire. Cette ville est pleine de surprises auxquelles personne ne peut s'attendre, et elle possède un énorme potentiel poétique".C'est exactement ce que j'ai ressenti tout au long de la série et j'ai hâte de découvrir cette magie pour de vrai.