Ma lutte contre les limaces

Publié le 31 mai 2010 par Sambuca

Le terrain de Romilly est beau, sa flore est belle et diversifiée, la terre est bonne, riche, lourde mais pas trop, humide mais pas trop. Ce serait le paradis s'il n'y avait une foule incroyable de "rongeurs". Ils font de ce terrain un lieu de combat permanent pour la survie des plantes que j'y installe et particulièrement les fruitiers et les sureaux. Je comprends le voisin qui avait acheté son terrain pour occuper agréablement sa retraite et s'approvisionner en produits frais et sains et qui a renoncé. Je comprends ceux qui utilisent des produits chimiques quand le carnage atteint une telle ampleur mais je m'y refuse.

Les plus dangereux de ces consommateurs de belles plantes, de préférence les plus rares et les plus introuvables, sont groupés en trois troupeaux : les limaces, les lapins, les campagnols.

Les limaces sévissent à la belle saison quand le temps est humide. Mais quand le temps est sec, c'est pire, elles se concentrent autour des jeunes plantes qu'il faut bien arroser.

Pour la protection de mes plantes, l'horrible métaldéhyde qui tue tout ce qui bouge est absolument exclu.

Les cendres ne résistent pas à la première pluie et apportent du calcium déjà en excès sur ce terrain.

Le Ferramol, un phosphate fer qui se dégrade en phosphate apprécié des plantes et en fer nécessaire à l'élaboration de la chlorophylle, semble une bonne solution. On lui reproche un peu la possibilité d'accumulation de fer si on en met toujours au même endroit. Dans un terrain calcaire qui pose aux plantes le problème d'absorption du fer ce n'est sans doute pas grave.

Mais j'ai découvert qu'il attire les rats qui s'en délectent, et pourquoi pas les campagnols.

Et surtout il tue aussi les escargots. J'adore les escargots, pas pour les manger, seulement pour les admirer et en ce moment contempler leurs scènes d'amour. Les escargots font peu de dégâts sur les plantes. J'en vois souvent faisant la sieste au sommet d'une plante sans que rien n'ait été consommé au passage.

J'avais trouvé une page vantant la solution du paillis de chanvre très fin que les limaces ne peuvent franchir. Mais je n'en trouve pas. J'ai donc envoyé un mail au principal fabricant pour lui demander juste une liste de détaillants. Cette demande de renseignements est prévue sur le site mais il n'a pas daigné répondre. Il n'a certainement pas compris que le jardinier amateur sera son principal acheteur et que le bouche-à-oreille est souvent la publicité la plus efficace.

Après avoir été dédaignée par ce fabricant, j'ai essayé de trouver l'équivalent, un produit de paillage extrêmement fin. J'ai trouvé : la paillette de lin. On ne peut imaginer une limace traversant ce paillis, c'est aussi dur pour elle que de pédaler dans la farine. Je crois que j'ai trouvé là la solution rêvée. Et je n'achèterai jamais le paillis de chanvre dont je ne suis pas digne.

Je viens juste de découvrir un petit inconvénient à la paillette de lin mais ce n'en est peut-être pas un. Mes plants de tomates sont entourés d'une grande quantité de plantules, sans doute de jeunes pieds de lin, comme si j'avais fait un semis. Mais ce sera peut-être très joli, c'est à voir…

J'ajouterai que la paillette est très tassée dans le sac et il y en a beaucoup, j'en ai sans doute pour des mois.