Tessin (1)
Montagnes, lacs, cactus et palmiers
Je rentre du Tessin, seul canton italophone de Suisse. Certains prétendent que le Tessin, ainsi que la région des lacs italiens, est l’un des plus beaux endroits de notre bleue planète. Ne connaissant pas le monde entier, je ne peux l’affirmer, mais je le crois volontiers. Je suis tombée amoureuse du Tessin, de son doux climat, de ses lacs, de ses montagnes, de sa faune et de sa flore. De surcroît j’aime la langue italienne ce qui ajoute à mon enamourement. Pour finir j’ai attrapé un coup de soleil. Ce détail devrait m’agacer. Pourtant, il m’ensorcelle comme le reste du pays car, pendant que je profitais d’une chaleur estivale au sud de la Suisse, dans ma jurassienne Chaux-de-Fonds industrielle, sous un ciel si obscur qu’à 17h mes amis restés ici imaginaient le soleil sur le point de se coucher, il pleuvait, ventait , tandis qu’à nouveau le froid pénétrait vêtements et chairs jusqu’aux os.
Un cactus du maghreb?
Des palmiers des tropiques?
Un lac africain? Pas du tout. Cactus, palmiers et lac se trouvent en Suisse, au Tessin, le sud de l’Helvétie. La Suisse partage le lac Majeur avec l’Italie.
Le Tessin est une région -entre autres- de randonnées. Après avoir eu des problèmes de perméabilité avec mes anciennes chaussures de marche, ce qui abîma mes pieds en début de séjour, j’ai décidé d’investir dans des souliers fabriqués dans l’un de ces nouveaux matériaux de haute technologie -goretex où sympatex- qui laisse s’évaporer la transpiration sans permettre à l’eau de pénétrer. Génial! Malgré le prix peu engageant -pour les acquérir j’ai dû allonger plus de 3 billets de 100 francs- je les conseille à toutes les personnes aux pieds délicats. Moi qui ne supporte pas même des espadrilles ou des tongs tant que je ne les ai pas “cassées” après plusieurs semaines de ports et de pieds sparadrapés, aucune nouvelle cloque n’est apparue lors de ma première marche avec elles -20km- alors que sortir, avec de nouvelle sandales, de chez moi à la boulangerie d’à côté me met systématiquement les pieds en sang. Ci-dessus, on me voit tremper les souliers dans la rivière dix bonnes minutes, comme me l’avait conseillé le vendeur -en réalité lui m’avait dit trois minutes- afin de m’assurer qu’aucun défaut de fabrication ne laissait passer l’eau. Test réussi. Ne me reste plus qu’à effectuer de nombreuses randonnées pour amortir mes chaussures de luxe.
Une partie de mon dos brûlé par le soleil tessinois. Un vrai bonheur. Je sais. J’entends déjà hurler les nombreuses personnes qui luttent contre le cancer de la peau. Je les comprends. Mais cela faisait si longtemps que je n’avais pas senti une vraie chaleur estivale comme j’aime -2 ans or la dernière fois ce fut en Espagne en mai 2008 car depuis, de par chez moi, il a fait tempéré mais PAS CHAUD- que j’ai éprouvé une joie réelle à ressentir la brûlure du soleil, même si le jour suivant j’ai évité les rayons de l’astre du jour afin de ne pas blesser davantage mon épiderme.