Il y a quelque temps que j'ai le goût de comparer ces deux grandes villes. Elles sont incomparables, me direz-vous. Peut-être.
Bien que New York compte 4 fois plus d'habitants que Paris, ces deux villes ont plusieurs points en commun.
Les gens :
À Paris, on les dérange. On empiète sur leur territoire.
À New York, ils se foutent complètement des autres. Combien de fois est-ce qu'on s'est faits rentrer dedans sur le trottoir, les gens vous poussent, vous tassent, c'est tout à fait normal.
Les conducteurs :
Dans les deux villes, ils conduisent en fous. Sauf qu'au moins à New York, les rues ne sont pas curculaires donc on voit les voitures arriver! Pour que l'Homme décide de mettre sa ceinture de sécurité dans un taxi à New York qui roulait en plein CENTRE-VILLE à une vitesse hallucinante, ça veut tout dire.
La bouffe :
Dans les deux villes, pour vraiment bien manger, il faut avoir de l'argent. Mais j'avoue qu'à New York, la marche est haute entre bouffe américaine prévisible et huileuse et bonne bouffe un peu plus raffinée. Quoique j'ai connu des entrecôtes parisiennes qui auraient pu facilement faire office de pneu de secours. À prix élevé par surcroît. J'aime par contre beaucoup mieux m'acheter une crêpe bretonne enduite de Nutella sur un coin de rue de Paris qu'un hot dog ou une brochette de viande suspecte sur un coin de rue pollué de New York.
La ville :
Le point qui ne peut être comparé je crois. D'un côté, une ville américaine dont le centre-ville ressemble à Tokyo avec ses panneaux publicitaires lumineux et son manque d'espace. De l'autre, une ville riche en histoire et en architecture qui manque tout autant d'espace, mais dont l'attrait visuel ne peut être comparé.
La propreté :
À New York, souvent, en tournant un coin de rue, une odeur d'urine nous assaille les narines.
À Paris, les crottes de chien jonchent les trottoirs. Mais je trouve que ça sent meilleur. Peut-être parce que la ville est moins populeuse?
Les attrape-touristes :
Paris remporte la palme. 1 euro pour aller se soulager la vessie, des bohémiens qui nous harcèlent partout, à New York, même les sans-abri se foutent des gens, ils ne demandaient jamais d'argent.
Le métro :
À New York, il fut un temps où le métro faisait peur. Des graffitis partout, des déchets jonchant les quais, etc. Maintenant, les graffitis ont disparu, mais il fait TELLEMENT chaud sur les quais!!! De plus, d'excellents musiciens se donnent en spectacle et le monde du spectacle souterrain est devenu très régimenté dans cette ville. Il existe une association des musiciens du métro, il y a même des auditions et des heures de prestations. Pas comme à Montréal où un simple homme édenté aux vêtements troués peut jouer de la bombarde ou du gazou et placer un vulgaire sac de papier brun en guise de ramasse-pourboires.
À Paris, des bohémiens jouent parfois de l'accordéon dans les wagons du métro (typique!!), mais je n'ai pas vu de spectacles sur les quais des stations. J'ai par contre été témoin de spectacles à l'intérieur des wagons quand deux inconnues se sont ouvertement engeulées parce que l'une d'elle avait soi-disant bousculé l'autre. Très entertaining.
Les spectacles :
À Paris, tout est un spectacle. Les habitants sont très férus de variétés (on n'a qu'à regarder la télévision française en soirée!!). Par contre, pour nous, Nord-Américains modernes, leur entertainment fait un peu vieux jeu.
À New York, il y a Broadway. Et les spectacles Off-Broadway sont aussi bons. Que dire de plus?
Les musées :
Bien que Paris représente pour moi le rêve de tout amateur d'art qui se respecte, j'ai été très impressionnée par le Metropolitain Museum of Fine Arts et le Museum of Modern Arts de NY. Encore une fois, en raison de la modernité de la ville, certaines structures ne se retrouveraient jamais à Paris.
Le coût de la vie :
Trop élevé pour les deux villes. Les chambres d'hôtel parisiennes sont excessivement restreintes pour un prix étonnament élevé. À New York, pour être bien situé, il faut être conscient qu'on va devoir se ruiner, sinon on se retrouve dans un quartier malfamé à l'autre bout de l'île et on ne peut qu'espérer ne pas trop se faire remarquer. Ce qui sauve New York, c'est le dollar américain qui est beaucoup plus avantageux que l'euro.
Le fanatisme :
Bien que les Parisiens soient amateurs de foot (on peut en juger par les innombrables ligues et associations de football (leur soccer)), je crois que je n'ai vu personne arborant les couleurs d'une équipe. Par contre, à New York, une personne sur deux porte quelque chose à l'effigie des Yankees, que ça soit un touriste, un New-Yorkais ou un Américain d'un autre état. Leur amour pour le baseball, et plus particulièrement les Yankees, n'a d'égal que leur amour pour leur patrie.
Bref, ces deux villes hautes en couleurs se ressemblent sur certains points, et diffèrent sur d'autres. N'empêche que ce sont les gens qui forment l'âme d'une ville. Qu'on se le tienne pour dit!