J'entrais dans divers cafés et lieux publics, étrangement ouverts, sans y voir plus de traces de vie. Même le vent s'était arrêté. L'air semblait stagner comme l'eau dans sa flaque. C'est ce vide qui perpétuait l'impression de mauvais rêve, de cauchemar. Si encore j'avais vu des cadavres à la surface, des branches d'arbre bouger, j'aurais pu croire à un cataclysme dont je serais sorti miraculeusement vivant. J'aurais pu me lancer à la recherche d'autres survivants, organiser ma propre survie. Le fait que rien ne vienne confirmer ma propre impression d'être en vie rendait cette expérience parfaitement onirique.
Je rentrais chez moi. Rien ne fonctionnait bien sur. J'ai du forcer la porte de l'immeuble, la machine à code était en panne. Chez moi je me rends compte qu'il n'y a plus l'électricité. Même les aimants sur le frigo sont tombés... Electricité et magnétisme en berne, je m'attends à ce que la gravité cesse aussi son dur labeur et que tout ce qui se trouve chez moi se mette à flotter dans l'air, y compris moi même. D'y penser me rend étrangement léger. Soudain, alors que je n'ai pas entendu un bruit depuis que j'ai repris connaissance, j'entends....
... un oiseau chanter.
****Ce qui doit être l'impression qu'on a quand on arrive au milieu du Birdy des 22 Pistepirkko
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