Comme vous avez pu le constater, mon attention est quasi entièrement focalisée sur le monde du travail en ce moment, question de stress, réunions budgétaires, décisions unilatérales, toussa toussa...
Et non, je ne me plains pas de mon travail, ouh là là, pas du tout, tu penses.. D’abord, parce que j’en ai un, ensuite, parce que je gagne bien ma vie pour des horaires qui me permettent de voir les schtroumpfs matin et soir, le luxe ! Bon, pas des heures non plus, faut pas pousser mémé dans les orties, mais ça va quoi. Puis on est bien traités, on est au chaud, le café est
Mon boulot, c’est de faire tampon Gex entre des gens qui me donnent du boulot (appelés de manière générique les « clients »), et des gens que je dois faire bosser (les « prestataires »), et puis d’obéir à ma hiérarchie qui a ses propres objectifs, et accessoirement, de prendre les coups quand ça ne marche pas. Quand ça marche, par contre, c’est dans la normalité des choses, très rarement de « merci, super, c’est top, youpi, j’te paye un coup ? ».
Officiellement, ça s’appelle « responsable SI ». SI, pour Système d’Information, mais surtout « SI » parce que « NON », c’est un gros mot dans mon boulot. Je n’ai le droit d’être méchante qu’avec les prestataires que j’utilise. Ca tombe bien, ce n’est pas trop dans ma nature la méchanceté. J’en ai d’autres des défauts, mais pas celui là.
Autant vous dire que des manières de foirer un projet au boulot, j’en ai vu de nombreuses, depuis le temps que je traîne dans le métier.
Mais il y en a certaines qui reviennent de manière récurrente, je vous ai fait une top liste en essayant de rester générique pour que ça serve à tout le monde :
- Avoir un projet mais pas de budget :
Variante : avoir un budget, mais pas de projet. Si, ça arrive. On avait prévu trop large, ce serait dommage de virer tout cet argent, on risque de nous filer moins l’année prochaine, si on faisait quelque chose, je sais pas moi, vous avez une idée ?? Et le pire, c’est que t’as pas le droit de te commander la dernière Mercedes. Trop injuste.
- Impliquer le plus d’acteurs possibles, chacun ayant des objectifs différents et sans partage clair des responsabilités.
- Avoir un client non présent
- Choisir un mauvais prestataire pour réaliser le projet
- soit tu prends une petite boite qui n’a pas les épaules pour ton projet
- soit tu prends une grosse boite qui n’en a rien à faire de toi
Prenons un exemple concret : tu veux parti en vacances !
Tu peux choisir de prendre : la petite agence de voyage que tu ne connais pas, qui fait une méga promo sur la Crète, avec le risque d’avoir un charter qui te fasse faire trois fois le tour du monde avant d’arriver à destination, un hôtel pas vraiment conforme au descriptif et une agence qui met la clé sous la porte pendant tes vacances, te laissant en plan à Heraklion, à toi de te débrouiller par tes propres moyens pour rentrer.
Ou alors, tu prends le numéro 1 sur le marché, une agence à tous les coins de rue, un tarif plus élevé. Tu sais que globalement tu as une assurance sur le déroulement du voyage et le retour. Par contre, si tu as une réclamation, tu peux poireauter des heures au téléphone, envoyer des lettres recommandées avec accusé de réception, ils s’en battent. Tu n’as aucun moyen de pression, oh pauvre petit client.
Alors pour choisir, tu fais confiance à ton intuition, ce qui veut dire en gros que tu fais plouf, plouf, c’est toi qui sera mon prestataire, un … deux ...trois…
Ou alors, tu te bases sur des critères beaucoup moins professionnels, esthétiques par exemple. C’est toujours ça de gagné, au moins même si le projet est foiré, tu auras passé quelques mois agréables.
Et surtout, surtout, jamais tu ne choisis un tel parce que c'est le copain d'une telle, ou parce que la boite en question t'as offert un séminaire de travail tous frais payés aux Maldives. Jamais. Et si, on peut travailler aux Maldives. Il parait.
Ces petits conseils foireux peuvent être appliqués dans la vie de tous les jours, bien sûr!!
A bientôt mes p'tits clous!
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