Magazine Journal intime

Se relire avant et après

Publié le 04 juin 2010 par Aparily
Finalement, après accord avec ma directrice littéraire, j’ai pris quelques jours de plus pour corriger Éternellement givrée avant de lui soumettre la version finale. J’avais peut-être inconsciemment du mal à me séparer de ce troisième et dernier tome, mais j’avais surtout besoin de me relire en entier, une dernière fois, avant de soumettre mon manuscrit à son œil de lynx.Maintenant je suis prête. J’aurais pu passer plusieurs semaines à changer un mot pour un autre, mais à un moment donné, il faut savoir dire stop, même si ce n’est pas facile.C’est dur d’arrêter de se corriger. Je corrigerais mes livres qui sont en librairie si je pouvais. C’est pour cette raison, d’ailleurs, que je ne me relis pas une fois les dernières corrections achevées et mes manuscrits sous presse. J’ai relu quelques passages par obligation de Passionnément givrée et de Merveilleusement givrée parce que je ne voulais pas me contredire sur certains points dans Éternellement givrée, mais je sais que je ne me relirai jamais en entier. Ou du moins, pas avant longtemps. C’est un peu comme les chanteurs qui détestent s’entendre chanter ou les acteurs qui détestent regarder les films dans lesquels ils ont joué.Je ne sais pas si c’est un manque de confiance en moi, ce que je sais, c’est que je n’aime pas ça. J’adore tenir mes romans dans mes mains ou les voir en librairies, j’adore écrire des dédicaces sur la première page, mais je ne me relis pas. Pas parce que je trouve ça nul (même si je réécrirais certaines scènes ou changerais certaines choses), mais parce que le texte imprimé est définitif. Parce qu’il ne m’appartient plus.C’est sans doute pour cela que je passe beaucoup de temps à corriger : j’essaie de repousser au maximum le mot fin pour livrer le meilleur manuscrit possible selon mes compétences actuelles.

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