degré VIII, XXXII
Publié le 05 juin 2010 par Moinillon
Si quelqu'un
voit qu'il se laisse facilement vaincre par la vanité et la colère, par la
méchanceté et l'hypocrisie, et qu’il soit résolu d'employer contre ces vices
l'épée à deux tranchants de la douceur et de la patience, je lui conseille
fortement d’entrer dans une communauté de frères comme dans un atelier qui lui
sera très salutaire; de choisir, s'il veut de tout son cœur se corriger
parfaitement, la maison où les règles et la discipline sont le plus austères,
afin que, par les humiliations, les mépris et les épreuves les plus dures il
soit comme flagellé, déchiré, taillé, écrasé et foulé aux pieds. C'est ainsi
qu'il purifiera son âme des fautes qu'il a faites et qu’il comprendra la vérité
d'une parole assez usitée dans le monde; car pour s'en glorifier il n'est pas
rare d'entendre dire dans les compagnies, à ceux qui ont accablé quelqu'un
d'injures et d'outrages : «Je lui ai lavé la tête à ma façon».
saint Jean
Climaque : L'Échelle sainte
«De la douceur, qui
triomphe de la colère.» (RU)