Fete-dieu

Publié le 03 juin 2010 par Hermas

Le Saint-Père en adoration devant le Saint-Sacrement

Durant la Procession solennelle dans les rues de Rome

Le soir de la Fête-Dieu

HOC EST ENIM CORPUS MEUM

CECI EST MON CORPS

 

HIC EST CALIX SANGUINIS MEI

CECI EST LE CALICE DE MON SANG

Jésus fait son entrée solennelle à Jérusalem le jour que l’on appelle le Dimanche des Rameaux, acclamé par les enfants et par la foules des Juifs.

Il y entre, pour se recueillir ensuite avec ses disciples, dans la Salle Haute, le Cénacle, avec ses Disciples, pour fêter la Pâque, la grande Fête des Juifs. Au cours de ce Repas Sacré, annonce séculaire depuis la première Pâque avant la sortie d’Egypte, de la future et éternelle Alliance en son Sang, il complète le rituel, par ce que l’on appelle « la Dernière Cène. Il y entre pour arriver, humainement, apparemment, à un échec : sa Passion.

Ce Repas Sacré comprend quelque chose de nouveau et d’éternel : Jésus prend alors du Pain puis la coupe de vin, il les passe à ses disciples, en prononçant ses PAROLES DIVINEs (« Dieu dit et il en fut ainsi » !)

« CECI EST MON CORPS

DONNE POUR VOUS

« CECI EST LE CALICE DE MON SANG

DE LA NOUVELLE ET ETERNELLE ALLIANCE

VERSE POUR VOUS ET POUR LA MULTITUDE (pro multis »

En remission des peches »

Et Jésus ajoute alors, à l’attention de ses disciples, ces Paroles Divines qui les charge d’une Mission concernant le monde

« CHAQUE FOIS QUE VOUS FEREZ CELA FAITES-LE EN MEMOIRE DE MOI »

Nous sommes alors le Jeudi Saint au soir. Quelques heures plus tard, Jésus se rendra au Jardin des Oliviers, où il connaîtra cette agonie terrible. Ce sera ensuite sn Arrestation, le supplice de toute sa Passion, de sa Crucifixion, et de mort sur la Croix, à laquelle Il a été cloué pendant trois longues heures. Puis il est déposé dans le Tombeau, avant de ressusciter trois jours après. Tout semblait fini… humainement. Et, humainement, les Chefs des Juifs avaient parvenus à se défaire de ce Jésus de Nazareth.

Mais, en réalité, l’entrée solennelle et triomphale à Jérusalem devait se terminer par l’Institution de la Très Sainte Eucharistie sous une forme non sanglante, par son Sacrifice sanglant de Jésus, le jour même du Vendredi Saint, sa mise au tombeau et sa descente aux enfers, et ENSUITE par sa Résurrection, dont ne furent témoins que ceux qui l’avaient suivi, et qu’il avait choisis.

En somme, Jésus sembleentrer à Jérusalem, pour connaître l’humiliation, la souffrance, « disparaître » en un certain sens de ce monde, de cette Ville Sainte qui l’avait accueilli. Tel n’était pas son destin. Mais sa Résurrection change tout le cours de l’histoire et du Salut. Il sort glorieux diu Tombeau, pour entrer non plus dans la Ville Sainte, mais dans le Monde.

LA FETE DIEU

Cette Fête, célébrée le Jeudi dans les Pays catholiques, n’est pas la commémoration du Jeudi Saint, de la Dernière Cène et de l’Institution der la Très Sainte Eucharistie.

Dès le début, la première Communauté des chrétiens, les Apôtres, les Disciples, vivra de l’Eucharistie, appelée la « Fraction du Pain ». Les Disciples d’Emmaüs reconnaissent Jésus à la Fraction du Pain. L’Eglise toute jeune, a compris immédiatement que ce Pain et ce Vin étaient le Corps et le Sang de Jésus, Jésus Ressuscité Présent au milieu d’eux. Saint Paul nous met en garde solennellement et attire notre attention sur ce que nous faisons en recevant l’Eucharistie :

23.  Pour moi, en effet, j'ai reçu du Seigneur ce qu'à mon tour je vous ai transmis : le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, prit du pain

24.  et, après avoir rendu grâce, le rompit et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. »

25.  De même, après le repas, il prit la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang ; chaque fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi. »

26.  Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne.

27.  Ainsi donc, quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement aura à répondre du corps et du sang du Seigneur.

28.  Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange de ce pain et boive de cette coupe ;

29.  car celui qui mange et boit, mange et boit sa propre condamnation, s'il ne discerne le Corps.

C’est-à-dire qu’il ne reconnaît pas que c’est le CORPS DU CHRIST !

Combien de gens hélas viennent communier, recevoir l’Hostie Sacrée, le Corps, le Sang l’Ame et la Divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ, sans être en état de grâce, mais en plein péché mortel. Pire encore, par habitude, pour recevoir un simple morceau de pain qui « rappelle » la Dernière Cène », mais sans croire que c’est JESUS EN PERSONNE. Et la pratique de la distribution de la Sainte Communion dans la main ? il faut avoir le courage de le dire, n’a fait que favoriser ce courant.

Le comble, c’est que cette manière de procéder, est encouragée, et forcée aussi la plupart du temps par des prêtres. LE COMBLE ? c’est que CEUX-LA MEME QUI ONT RECU LA MISSION DE FAIRE « CECI EN MEMOIRE DE MOI », DES PRETRES, sont, hélas, de plus en plus nombreux à ne plus croire eux-mêmes en LA PRESENCE REELLE… L’hérésie des hérésies, l’abomination de la désolation, dont parlait Jésus. La condamnation assurée pour chacun, selon les affirmations claires de Saint Paul. PRIONS, PRIONS. PRIONS.

Nous, nous croyons que Jésus est le Fils de Dieu, le Verbe de Dieu fait chair, que sa Parole est Toute Puissante. Et que les paroles de la Dernière Cène ont rendu, présent le Christ dans monde jusqu’à la fin des siècles. C’est là notre Foi, et la foi dans laquelle nous voulons vivre et mourir.

Et quand je célèbre la Sainte Messe, chaque jour, au moment de la Consécration, je m’arrête une seconde, en tenant l’Hostie Consacrée dans mes mains, et je me dis : Tu tiens dans tes mains TON CREATEUR et TON SAUVEUR. Comment alors ne pas s’agenouiller devant la Majesté Divine, et l’Humilité du Verbe de Dieu fait chair, pour le louer et le remercier.

POURQUOI A-T-ON SUPPRIME CETTE GENUFLEXION DU PRETRE ? Qu’en penserait le Curé d’Ars ?

LA FETE-DIEU, c’est donc la Fête de Dieu, le « Corpus Domini » (du « Corps du Christ », en latin), (du « Corps et du Sang du Christ » en italien). Ce qui a toujours été la foi de l’Eglise. Mais la FETE DIEU a pris aussi une autre dimension, recommandée vivement par les Papes, y compris par Notre Saint-Père le Pape Benoît XVI : la Procession solennelle du Saint-Sacrement dans les rues de nos villes, de nos paroisses. Cette Processions existait dans nos paroisses, dans nos villes. J’en ai le souvenir. Elle a disparu, comme par enchantement, comme si un mot d’ordre avait été donné. Elle est tombée dans l’oubli, même si, heureusement, de saints prêtres courageux ont renoué avec cette Sainte et Pieuse Tradition et Pratique qui, n’est pas sans signification. POURVU QUE L’ON CROIT QUE JESUS EST PRESENT DANS LA SAINTE EUCHARISTIE.

La Procession

ostensoir

Certes, la Procession du Saint-Sacrement, le prêtre portant la Sainte Hostie dans l’Ostensoir, est d’origine plus, tardive

Cette solennelle démonstration envers l'Hostie Sainte, nous l'avons déjà dit, est d'origine plus récente que la fête elle-même du Corps du Seigneur. Urbain IV n'en parle pas dans sa Bulle d'institution, en 1264. Par contre, Martin V et Eugène IV, en leurs Constitutions (26 mai 1429, 26 mai 1433), fournissent la preuve qu'elle était en usage de leur temps, puisqu'ils accordent des indulgences à ceux qui la suivent. Le Milanais Donat Bossius rapporte, en sa Chronique, « que le jeudi 29 mai 1404, on porta pour la première fois solennellement le Corps du Christ dans les rues de Pavie, comme il est passé depuis en usage ». Quelques auteurs en ont conclu que la Procession de la Fête-Dieu ne remontait pas au delà de cette date, et devait sa première origine à l'Eglise de Pavie. Mais cette conclusion dépasse le texte sur lequel elle s'appuie, et qui peut fort bien n'exprimer qu'un fait de chronique locale. Nous trouvons en effet la Procession mentionnée sur un titre manuscrit de l’Eglise de Chartres en 1330, dans un acte du Chapitre de Tournai en 1325, au concile de Paris en 1323, et, en 1320, dans celui de Sens.

L'initiative populaire semble donc avoir eu grande part à cette institution; et de même que Dieu avait fait choix, au siècle précédent, d'un Pape français pour établir la fête, ce fut de France que se répandit peu à peu dans tout l'Occident ce complément glorieux de la solennité du Mystère de la foi (A la suite du concile de 1311, où la fête fut définitivement promulguée, Vienne prit pour armes l'orme surmonté d'un calice et d'une hostie qu'entourent ces mots: Vienna civitas sancta).

Je mentionnais l’entrée glorieuse et solennelle de Jésus à Jérusalem, entrée qui se termine finalement dans le Tombeau. Mais, par sa Résurrection et ses dernières paroles aux Apôtres, le Christ est Ressuscité, non pas pour mourir de nouveau, pour entrer dans le Tombeau, et se montrer à ses disciples et Apôtres. Il est mort, il est Ressuscité, il a voulu rester avec nous dans la très Sainte Eucharistie, pour aller parcourir les voies du monde : ALLEZ DANS LE MONDE ENTIER » (cf Mathieu 28, 18)

C’est là le but de la Procession de la Fête-Dieu, et elle y trouve toute sa signification. Elle est l’accomplissement de l’ordre du Christ.

L’Eucharistie, et la Résurrection, sont beaucoup plus que l’entrée solennelle à Jérusalem : c’est l’entrée solennelle de Dieu dans notre monde, dans le monde entier, dans ce monde qui est appelé à fêter Dieu en ce Jour de la Fête-Dieu, de la Fête de Dieu, de lui rendre hommage, de lui exprimer nos remerciements pour le Salut qu’il nous donne, pour son Amour Infini, de lui offrir notre Amour reconnaissant, en L’aimant dans tout notre cœur, dans toute notre âme, et dans tout notre esprit. Et, en LE RECEVANT REGUELIEREMENT, le Dimanche surtout, et chaque fois que cela nous est possible, chaque jour si c’est possible !

Il devait être l »EMMANUEL », « DIEU AVEVC NOUS », avait prophétisé le prophète Isaïe. Il est beau coup plus : DIEU EN NOUS !

Prières à Jésus Présent dans la Très Eucharistie

Ave verum Corpus

natum de Maria virgine :

Vere passum, immolatum in cruce pro homine:

Cuius latus perforatum fluxit aqua et sanguine.

Esto nobis praegustatum mortis in examine,

O Jesu dulcis !

O Jesu pie !

O Jesu Fili Mariae !

Salut, vrai Corps

né de la Vierge Marie,

Vraiment passé par la souffrance, immolé sur la croix pour l'homme.

Dont le côté ouvert a répandu le sang et l'eau :

Soyez pour nous l'avant-goût du ciel aux approches de la terrible mort,

O doux Jésus !

O bon Jésus !

O Jésus, Fils de Marie !

Hymne des Laudes

Le Verbe descend des cieux, sans quitter la droite du Père ; sorti pour accomplir son œuvre, il arrive au soir de la vie.

Près d'être livré par un de ses disciples à l'ennemi qui cherche sa mort, il se livre à eux le premier dans le mets de la vie.

Sous une double espèce il leur donne sa chair et son sang, pour nourrir l'homme entier dans sa double substance.

Il s'est donné pour compagnon à sa naissance, pour aliment en son banquet, pour rançon à la mort, pour récompense en son royaume.

O salutaire Hostie, qui ouvrez la porte du ciel, des guerres violentes nous assiègent, rendez-nous forts , secourez-nous.

Au Seigneur un et trois soit gloire éternellement ; qu'il nous donne en la patrie une vie sans fin.

Séquence de Saint Thomas d’Aquin (Lauda Sion Salvatorem)

Chante ton Sauveur, ô Sion ! par des hymnes et des cantiques , célèbre ton chef et ton pasteur.

Ose le faire autant qu'il est en ton pouvoir ; car tu ne pourras jamais assez louer celui qui est au-dessus de toute louange.

Le sujet de tes chants aujourd'hui, c'est le pain vivant, le pain qui donne la vie.

Nous savons qu'il fut donné à la troupe des douze frères, lors du banquet de la cène sacrée.

Que ta louange, ô Sion, soit solennelle et mélodieuse, agréable et belle comme la joie qui transporte ton âme ;

Car aujourd'hui est le jour solennel qui rappelle l'institution première d'un si noble banquet.

A cette table du nouveau Roi, la Pâque nouvelle de la nouvelle loi met fin à l'ancienne Pâque.

L'ancien rit cède la place au nouveau ; la vérité chasse l'ombre, la lumière fait disparaître la nuit.

Ce que le Christ accomplit à la cène, il ordonna de le renouveler en mémoire de lui.

Instruits par son enseignement sacré, nous consacrons le pain et le vin, pour produire l'Hostie du salut.

La croyance transmise aux chrétiens, c'est que le pain devient chair et que le vin devient sang.

Ce que tu ne comprends pas, ce que tu ne vois pas, une foi courageuse l'appuie, sans s'arrêter à l'ordre naturel.

Sous des espèces diverses, sous des signes sans réalités, est cachée une essence sublime.

La chair est un aliment, et le sang un breuvage ; mais le Christ demeure tout entier sous l'une et l'autre espèce.

Celui qui le reçoit ne le brise point, ne le rompt point, ne le divise point ; c'est tout entier qu'il le reçoit.

Qu'un seul le reçoive, que mille le reçoivent, celui-là reçoit autant que ceux-ci : on s'en nourrit sans le détruire.

Les bons le reçoivent, et les méchants aussi ; mais par un partage bien différent, les uns y trouvent la vie, les autres la mort.

Il est la mort pour les méchants, et la vie pour les bons : vois quelle dissemblance dans les effets d'un même aliment.

Quand l'Hostie mystérieuse est rompue, ne sois pas troublé ; mais souviens-toi que sous chaque fragment il y a autant que sous l’hostie entière.

La substance n'est nullement divisée : c'est le signe seulement qui est rompu ; mais ni l'état ni l'étendue de ce qui est sous les espèces n'a souffert de diminution.

Voici donc le pain des Anges, devenu le pain de l'homme voyageur. C'est vraiment le pain des enfants : il ne doit pas être jeté aux chiens.

D'avance il fut représenté sous les figures. C'est lui qui est immolé dans Isaac : il est signifié dans l'agneau de la Pâque, dans la manne donnée à nos pères.

Bon Pasteur, pain véritable, Jésus, ayez pitié de nous Nourrissez-nous, défendez-nous : donnez-nous de contempler le bien suprême dans la terre des vivants.

Vous qui savez tout et pouvez tout, vous qui nous nourrissez ici-bas dans l'état de notre mortalité, daignez, après nous avoir faits vos commensaux sur cette terre, nous rendre cohéritiers et compagnons des habitants de la cité sainte.

Amen. Alleluia

L'Hymne qui suit résume le Mystère de la Foi dans une doctrine profonde et concise. C'est elle que l'Eglise choisit de préférence pour chanter le divin Sacrement; les deux dernières strophes forment la conclusion obligée des Expositions et Saluts dans le cours de l'année.

Pange, lingua gloriosi

Pange, lingua, gloriosi

Corporis mysterium,

Sanguinisque pretiosi,

Quem in mundi pretium,

Fructus ventris generosi,

Rex effudit gentium.

Nobis datus, nobis natus

Ex intacta Virgine,

Et in mundo conversatus,

Sparso verbi semine,

Sui moras incolatus

Miro clausit ordine.

In supremae nocte coenae

Recumbens cum fratribus,

Observata lege plene Cibis in legalibus,

Cibum turbae duodena;

Se dat suis manibus.

Verbum caro panem verum

Verbo carnem efficit ;

Fitque sanguis Christi merum :

Et si sensus deficit,

Ad firmandum cor sincerum

Sola fides sufficit.

Tantum ergo Sacramentum

Veneremur cernui :

Et antiquum documentum

Novo cedat ritui :

Praestet fides supplementum

Sensuum defectui.

Genitori, Genitoque

Laus et jubilatio,

Salus, honor, virtus quoque

Sit et benedictio :

Procedenti ab utroque

Compar sit laudatio. Amen.

V/. Panem de coelo praestitisti eis.

Alleluia.

R/. Omne delectamentum in se habentem. Alleluia.

Chante, ô ma langue, le mystère du glorieux Corps

et du Sang précieux

que le Roi des nations,

fils une noble mère,

a versé pour la rédemption du monde.

Il nous fut donné ;

pour nous il naquit de la Vierge sans tache ;

il vécut avec les hommes,

et après avoir jeté la semence de sa parole,

il termina son pèlerinage

par une admirable merveille.

Dans la nuit de la dernière cène, étant à table avec ses frères, après avoir observé ce que prescrivait la loi pour les nourritures légales, il se donne lui-même de ses propres mains, pour nourriture, aux douze qu'il a choisis.

Le Verbe fait chair change d'une seule parole le pain en sa chair divine ;

le vin devient le propre sang du Christ;

et si la raison défaille à comprendre un tel prodige,

la foi suffit pour rassurer un cœur fidèle.

Adorons prosternés

un si grand Sacrement ;

que les rites antiques cèdent la place

à ce nouveau mystère ;

et que la foi supplée

à la faiblesse de nos sens.

Gloire, honneur et louange, puissance,

actions de grâces et bénédiction soient

au Père et au Fils ;

pareil hommage à Celui

qui procède de l'un et de l'autre.

Amen.

V/. Vous leur avez donné le pain du ciel. Alleluia.

R/. Ayant en lui toutes délices. Alleluia.

Prière de l’Eglise Grecque avant la Communion

A la fin de cette grande journée consacrée par l'Eglise latine au triomphe de l'Hostie Sainte, nous pouvons reprendre cette prière de l'Eglise Grecque témoigner d'une même foi au divin Sacrement. Elles accompagnent et suivent la Communion, dans la Liturgie ou Messe appelée de « Saint Jean-Chrysostome ».

Je crois, Seigneur, et je confesse que vous êtes le Christ Fils du Dieu vivant, qui êtes venu dans le monde pour sauver les pécheurs dont je suis le premier.

Recevez-moi aujourd'hui à la participation de votre Cène mystique. Je ne livrerai point le mystère à vos ennemis, je ne vous donnerai point le baiser de Judas ; je m'adresse à vous, comme le larron : Souvenez-vous de moi, Seigneur, en votre royaume.

Seigneur, je ne suis pas digne que vous entriez sous le toit souillé de mon âme. Mais de même que vous avez daigné descendre en l'étable et reposer dans la crèche des animaux, entrer dans la maison de Simon le Lépreux et recevoir à vos pieds une pécheresse pareille à moi : daignez entrer aussi dans l'étable de mon âme sans raison, et dans ce corps souillé, mort et lépreux. Et comme vous n'avez point repoussé la bouche impure de la pécheresse baisant vos pieds sans tache, ainsi, Seigneur mon Dieu, ne repoussez pas non plus ce pécheur. Mais dans votre clémence et bonté, daignez m'admettre à la communion de votre très saint Corps et de votre Sang.

Pardonnez, déliez, remettez, ô mon Dieu, tous les péchés que j'ai commis sciemment ou par ignorance, en parole ou en œuvre. Soyez-moi propice en votre bonté compatissante; par les prières de votre Mère très pure et toujours vierge, sauvez-moi de la condamnation, et que je puisse recevoir votre Corps précieux et immaculé pour la guérison de mon âme et de mon corps. Car à vous est l'empire, la puissance et la gloire, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

Séquence du Missel de Prague

Saluons une fois encore l'Hostie Sainte, par cette Séquence, du Missel de Prague

Salut, chair adorable du Christ Roi,

Du troupeau de la loi nouvelle admirable nourriture !

Les hommages des fidèles vous sont dus à toute heure ;

C'est dignement, d'un cœur chaste, sans souillure, qu'on doit vous manger.

Vous êtes, ô Pain de vie, l'objet du culte de l'Eglise ;

Vous êtes le guide des voyageurs, vous êtes le pardon des coupables.

Aliment du salut, rassasiez nous en vous.

Vous êtes le relèvement, la défense de ceux qui sont tombés.

Vous êtes la consolation de l'affligé, l'allégresse des cœurs.

De ce monde malheureux conduisez-nous aux joies éternelles,

Pour y jouir à jamais de votre présence et douce gloire. Amen.