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10 697 citoyens ont dit oui à la jeunesse et à l'avenir

Publié le 07 juin 2010 par Orage
Ah! que j'aurais voulu que toute la région du Saguenay puisse se prononcer sur le choix proposé, hier 6 juin! On aurait dû avoir ce droit, puisque nos impôts versés au fédéral et au provincial serviront à la restauration de l'auditorium du Cégep de Chicoutimi. 
Mais, je suis une Saguenéenne de Saint-Fulgence et donc sans droit de vote au sujet d'une salle de spectacle qui coûtera aux contribuables bien plus cher que ce que les tenants de la rénovation ont déclaré au cours des semaines précédentes. Ce silence ne sera pas entendu.
Non, je ne suis pas étonnée du résultat. Pas étonnée que 70% de la population ait choisi de ne pas se déplacer. Certains parce qu'ils sont totalement indifférents face à l'une ou l'autre des deux options. Sans doute, avaient-ils bien saisis que la différence des coûts entre les deux options étaient à plus ou moins deux millions pour les payeurs de taxes. Moins cher que le dédommagements que BTF, comme le dit cet article : «la Cour suprême du Canada a confirmé le jugement des deux premières instances, qui condamnent Saguenay à dédommager la firme BTF d'une somme de 4 M$ pour avoir attribué illégalement à un concurrent (L'Immobilière) le contrat de l'évaluation municipale à Saguenay pour les années 2004 à 2009.» Les autres, parce que les autres....
Je ne suis pas surprise que 67% du tiers de la population se soit laissé convaincre par l'appel à la restauration de l'auditorium. Leur vision est différente. C'est une conséquence. Et comprenne qui peut.
Malgré tout, je n'ai pas l'humeur orageuse. C'est inouï et enthousiasmant ce que Marie, Éric, Patrice et de nombreux compagnons de conviction (et non pas des «acolytes» comme l'a écrit si péjorativement un journaliste dans le quotidien d'aujourd'hui), ont réussi. Mobiliser près de 10 700 personnes avec peu de moyens, contre une organisation politique bardée de juristes et financièrement pleine de ressources, c'est inattendu dans le contexte actuel. 
Toute l'histoire de cette région est tissé de semblables duels. Une poignée de personnes a toujours dû se battre contre l'autorité et le pouvoir pour ouvrir cette région au progrès. Si nous sommes là, c'est grâce à eux.  
Et ces jeunes battants d'aujourd'hui seront encore là demain, après-demain. Je prends le risque de croire que nous seront plus de 10 700 à les épauler pour ces autres batailles à livrer contre l'incurie politique dans le développement de notre futur culturel et artistique.
Il nous reste une Coopérative de développement culturel à sauver.
Et, malgré tout, plus tôt que certains le pensent, une salle de concert à construire, sinon pour nos enfants du moins pour nos petits-enfants. L'avenir nous appartient.
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