Alors voilà, il s'est décidé, on prend le train, on va voir les bateaux. C'est ridicule. Je n'ai même pas envie d'aller voir les bateaux. J'en ai rien à fiche de ces stupides bateaux. Tout ce que je voulais c'est qu'il passe un peu de temps avec moi. Vraiment avec moi, pas avec moi et des potes, à lui ou à moi, ou devant un film. On aurait pu aller juste boire un verre en ville mais il me fallait un attrait plus puissant pour le tirer de son travail imbécile.
Et voilà les bateaux... Le voyage a été moins pénible que je l'imaginais. Il a été souriant. On a discuté, il m'a parlé de son travail, j'ai fait semblant de l'écouter, j'ai fait comme si j'étais fière de lui et j'ai senti que ça lui faisait du bien. Il a ri un peu, il s'est gentiment moqué de moi - ça faisait longtemps qu'il n'avait pas pris le temps de se moquer gentiment de moi et il a fallu ça pour que je me rende compte à quel point ça m'avait manqué. J'ai fait semblant d'être vexée mais le rouge sur mon visage n'était que plaisir.
****Bon, le lendemain matin il était de retour à son bureau hein.
****Pour accompagner la mer et les bateaux je ne peux pas m'empêcher de fredonner ça****