L’air du temps

Les années 1980 c’est bien. Tu sors de deux crises mondiales, la rigueur est partout, t’es peut être même au… attend deux secondes là, je l’ai pas déjà fait cet article ? T-shirt trop grand, New Order, Tchernobyl, nostalgie, tout ca?
Ah bah si. Merde la scène indie se rebranche complètement sur les 80’s. Époques comparables remarque.

Une mélancolie flotte dans les airs, une certaine nostalgie emporte pas mal de groupes. Une sorte de « c’était mieux avant, l’époque est nase je suis malheureux, mais c’est bon laisse tomber, tu peux rien faire pour moi laisse moi, je suis dans ma bulle ». Un peu façon Morrissey, The Cure, ou New Order bref, complètement façon années 1980 outre-Manche.
Cette fois c’est au tour de The Drums de mettre les doigts dans la prise. « Je n’aime pas le monde dans lequel je vis. C’est un autre univers que l’on se crée, et chacune de nos chansons pourrait être une photographie de celuci-ci . Ce monde, celui des Drums, n’est que nostalgie».
Bingo ! T’es new wave dépressif ou tu l’es pas. Le chanteur du groupe nous éclaire bien ici sur la nouvelle tendance musicale du moment.
Il y a peine un an ces quatre New-yorkais proches de la trentaine et aujourd’hui signés chez l’indépendant Moshi Mohsi, étaient adeptes de jobs un peu foireux pour vivoter (plonge et baby sitting en cœur de métier). Un groupe, une chambre, un style précis, et une mélancolie extrême plus tard, les mecs sortent la tête de l’eau, et c’est tout bon.

Les voilà prêt à conquérir le monde déprimée. On n’aime pas trop ce mot, mais faut bien le dire, The Drums c’est LA hype de cette seconde partie de l’année : Couverture de NME, Hedi Slimane en conseiller, tournée mondiale sans encore aucun album de sorti (!) Il y a une véritable vague qui suit ce groupe. The Drums débarque au bon moment, dans l’air du temps.

Ils sont en concert demain à la Cigalle de Paris, et moi j’irais bien faire un tour 30 ans en arrière.