Symphytum

Publié le 10 juin 2010 par Sambuca

Sur le terrain de Romilly il y a de la consoude. C'est la grande consoude officinale, Symphytum officinale. Elle fleurit dès avril avec des fleurs blanches.

Elle est trop grande pour être un bon couvre-sol et elle n'est pas très couvrante. En effet sa méthode préférée de multiplication est le semis. Elle forme ainsi surtout des grosses touffes. Je la garde partout et si elle gêne je ne la détruis pas, je la déplace. Elle est belle, une beauté un peu étrange. En fin d'été lorsqu'elle devient moins belle je la rabats jusqu'au sol et laisse son feuillage sur place. Car elle est bonne pour les autres plantes. Ses racines profondes vont récupérer les éléments nutritifs et elle concentre le potassium.

Mais je voulais pour m'aider un couvre-sol efficace. Début 2008 j'avais commandé Symphytum caucasicum au Jardin du Morvan et au même moment Mr Fred m'a offert des Symphytum azureum. Il y avait peut-être une dizaine de pieds de chaque espèce. Elles se ressemblent beaucoup et je suis incapable de les distinguer. Elles ont peut-être une date de floraison différente, azureum fleurirait d'avril à juin et caucasicum de juin à août. Cela expliquerait la longue floraison de ce vaste tapis de deux espèces imbriquées. Cette photo en est peut-être la preuve : cet hiver j'ai déplacé des plants de consoude pour protéger un jeune sureau et en avril j'avais ces deux types de plants, des fleuris et des pas encore fleuris :

Deux ans après la plantation de 20 plants cela forme fin avril 2010 un tapis incroyablement étendu et dense :

Le tapis est bien plus étendu que sur la photo. Il en émerge, de gauche à droite, Un fusain spontané, un sureau kamtchatica et un sureau 'Sutherland Gold'. Les branches sans feuilles à droite sont celles de la vigne.

L'intérêt de ce tapis, c'est qu'il n'y a plus une seule ortie à l'intérieur. Je les avais coupées, arrachées, là où j'avais planté les premiers plants mais la zone était totalement infestée et dès la fin de la saison il en repoussait. Il y a encore des orties au-delà des limites du tapis. Mais dès le printemps suivant il n'y avait plus d'orties dans la zone couverte par les consoudes. Les orties apparaissent plus tard que la consoude et sont sans doute étouffées par le tapis déjà dense. Ce n'est pas le cas du lamium blanc mais lui ne me gêne pas :

Les fleurs de cette consoude sont d'un bleu étonnant et les boutons sont roses :

Le tapis de consoude est couvert en permanence de gros bourdons :

Parfois une de ces fripouilles prend un raccourci pour ponctionner le nectar et pique au travers de la corolle. C'est avantageux pour les abeilles qui ne peuvent atteindre le nectar de certaines fleurs trop profondes, elles peuvent profiter de cet accès direct, mais ce n'est pas intéressant pour la fleur qui ne peut coller son pollen sur l'insecte.