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Faut-il avoir pour être ?

Publié le 11 juin 2010 par Thelynx
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Violence croissante dans la société. Violence à l'école. Suicides en entreprise...


C'est la déshumanisation de l'être humain. La seule dimension qui lui est reconnue dans la société d'aujourd'hui c'est celle de consommateur ou de producteur.
La possession de biens est devenu un idéal. l'augmentation à tout prix des marges de l'entreprise un absolu au prix s'il le faut de la vie humaine, le salarié quantité négligeable jetable à volonté, juste bon à produire et à consommer. CONSOMMER. CONSOMMER...
On l'a obligé à s'attacher à des laisses électroniques (téléphone portable, ordinateur...) auxquelles il s'est volontier laissé attaché mais qui ont fait exploser sa vie de famille, disponible qu'il doit être quasiment sept jours sur sept.
Et il ne s'agit pas seulement de cadres, les plus petits revenus sont eux aussi broyés, obligés qu'ils sont d'effectuer toujours plus de nocturnes ou d'heures supplémentaires, jusqu'à travailler aussi le dimanche au service de ce grand capital qui les détruit.
L'épanouissement de l'être humain a disparu derrière la logique de la société marchande et la possession matérielle.
L'ouverture des magasins le dimanche (régression sans précédent) par exemple, tant souhaitée par ce pouvoir n'est que la soumission pure et simple des lois de la République à la volonté marchande et à l'obsession du profit.
Nous vivons dans monde transformé en un immense champs de production, où la culture est en tête de gondole, la nourriture en fast-food, la pensée code-barrée, le salariés aux horaires décalés, la famille explosée, les dimanche passés sur des parking-béton à pousser des caddies...
Et si, à la place de ce monde absurde, on essayait de retrouver la France des dimanche paisibles, des balades en forêt, des déjeuners du dimanche, des rires en famille, des parties de foot entre copains, du petit blanc au comptoir...
Si nous voulions, nous pourrions. Il suffit de dire NON.
L'école qui était le terreau de la formation citoyenne est devenue une usine de formatage destinée à fabriquer des producteurs et des consommateurs au service du système qui nous a foutu dans le mur.
La violence de fond générée par ce système injuste et inégalitaire se répercute de façon logique dans l'enceinte même de l'école. Et nous faisons mine de nous en étonner !
Cela ne risque pourtant pas de s'arranger avec un système de gouvernement qui met l'argent et l'avoir comme symboles premiers de la réussite et dont la politique ne cesse d'agrandir le fossé des injustices.
Quand les hommes de pouvoirs eux-même ne respectent rien ni personne à part le profit, il ne faut pas s'étonner que les plus démunis deviennent violents, y compris à l'école qui n'est que le reflet de la société.
Des tas de "spécialistes" défilent sur les plateaux télés avec tous des solutions pour combattre cette violence scolaire et tous ou presque ne proposent que des sparadraps sur une jambe de bois.
La seule solution efficace pour lutter contre cette violence est de réduire la violence sociale en commençant par combattre ce système qui ne peut qu'inciter à la jalousie et à la haine et donc un jour à la guerre.
Les nantis ne pourront pas éternellement mépriser le plus grand nombre en leur dictant des règles du jeu qui les arrangent.
Installer des caméras dans les écoles pour remplacer des surveillants c'est faire passer le profit privé avant l'intérêt collectif, pour un résultat qui sera forcément nul.
La violence est arrivée dans l'école depuis que le libéralisme de l'économie capitaliste gère le monde et nos sociétés. Repousser la violence, c'est d'abord refuser ce monde là...
Si nous voulions, nous pourrions. Il suffit de dire NON.


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