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Les traîtres

Publié le 13 juin 2010 par Anthonynaar
Les traîtres
Tout à l’heure, je suis plus ou moins par hasard tombé sur I-télé, et il se trouve que c’était pile au moment de la mi-temps du match Slovénie-Algérie.
Je n’aime pas le foot. Ce sport en lui-même ne m’inspire qu’indifférence, mais le battage médiatique perpétuel qui l’entoure, assortit du culte du fric et de la médiocrité qui le pourrissent, provoquent en moi un sentiment de répulsion instinctif. Ajoutez à ça cette équipe de mercenaires apatrides qui mange Hallal et le tableau est vraiment complet. Bon, je regarde quand même les matchs de l’équipe de France, mais c’est plus par devoir patriotique qu’autre chose.
Bref, je suis donc tout à l’heure tombé sur I-télé pendant la mi-temps du match Slovénie-Algérie. Normalement je devrais n’en avoir rien à foutre, mais les pillages et destructions causés par des supporters algériens, sans même parler des outrages au drapeau, me font haïr cette équipe d’Algérie. C’est en soi totalement injuste : je n’ai rien contre l’Algérie et rien contre leurs joueurs. Mais que voulez-vous…
Et donc, sur I-télé, je tombe sur l’interview en direct d’un supporter algérien. Premier point qui me paraît bizarre, le journaliste tutoie le supporter. Bon. Je sais que je suis l’une des dernières personnes de ce pays à vouvoyer les gens dans la rue, que les merdias aient laissés tomber ce vestige du temps où le français était la langue d’une civilisation brillante ne devrait pas me surprendre plus que ça. L’interview continue. Le supporter dit que c’est l’attachement au pays. Normal. En final, le journaliste reprend la parole pour dire que l’ambiance est à la fête, « ici à Marseille. »
A Marseille.
Je n’en suis même pas surpris. Je le savais. Mais allez savoir pourquoi, depuis le début, j’espérais que le journaleux était à Alger. Et ça continuait. Un direct depuis l’Afrique du Sud, où la journaliste parlait de l’ambiance, excellente, de ces supporters qui avaient traversés l’Afrique pour venir applaudir leur équipe. La présentatrice, depuis son studio parisien, finit en disant que la correspondante en Afrique du Sud supportait aussi l’Algérie car elle était habillée en vert. (Ce qui est aussi la couleur de la Slovénie, soit dit en passant.)
Ces quelques minutes m’ont déprimé. I-télé a parlé de l’équipe d’Algérie comme si il s’agissait de l’équipe nationale. Les journalistes trouvaient très bien que les supporters algériens tiennent un discours hyper chauvin, alors même qu’ils sont en France et qu’il y a neuf chances sur dix pour qu’ils aient la nationalité française.
Si nous vivions dans un pays sain, tout le monde trouverait totalement anormal que des gens titulaires de la nationalité française supportent aussi bruyamment l’équipe de leur pays d’origine. On leur demanderait de le faire calmement, chez eux, dans des bars, mais sans trop se montrer. Si nous vivions dans un pays sain, la police aurait chargé sur la place du Capitole à Toulouse, le soir où les supporters algériens ont décrochés le drapeau français pour le brûler et mettre le drapeau algérien à la place. Si nous vivions dans un pays sain, jamais il n’y aurait eu un tel reportage pour un match où l’équipe nationale n’est pas impliquée.
I-télé a déjà pris acte du changement de maître. La chaîne a déjà prêté allégeance aux nouveaux colons. I-télé a officiellement déclarée que Marseille était un comptoir commercial algérien.
Si nous voulons que quelque chose de la France survive à ce siècle, il faudra coller tous ces collabos contre un mur avec un bandeau sur les yeux. Ils ont déjà choisis leur camp.

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