Magazine Humeur

"Pour tout homme c'est son caractère qui est son sort." Héraclite

Publié le 13 juin 2010 par Revolutie

Les hommes ne sont certes pas responsables de tout ce qu'il leur arrive dans leur vie. Pourtant, suivant notre caractère, nous attirons ou éloignons certaines choses (directement ou indirectement). Si je suis disposé à la médisance, ceux, qui, comme moi, aiment passer leur temps à dénigrer les autres, viendront me voir car ils trouveront en moi un reflet et une approbation. Par contre, s'ils savent que je me refuse à ce jeu, ils m'éviteront. De même, mentir, tricher, manquer de respect et de discrétion sont des actions propres à m'attirer l'opprobre et donc à éloigner les autres, provoquant par là-même ma solitude. De cette solitude naîtra la haine et la peur de l'autre qui ne feront qu'augmenter ma propension au mensonge, à la tricherie, à l'irrespect etc. Cercle vicieux classique.

L'univers ne s'acharne pas sur nous, il ne nous en veut pas particulièrement. Il est vrai que le hasard fait que des fois certains aient beaucoup trop de problèmes tandis que d'autres en sont épargnés. Mais cette « chance » que certains ont est souvent le résultat d'actions que nous ignorons. Par exemple, si en France nous avons tant bien que mal la liberté d'expression ce n'est pas par un heureux hasard mais grâce aux luttes incessantes de ceux qui ont vécu avant nous.

Il n'y a là rien de mystique ni de bien compliqué : souvent nous recevons ce que nous renvoyons (certains esprits contradictoires diront que nous renvoyons ce que nous recevons et ils n'auront pas tort mais le cercle vicieux doit cesser). Rappelons-nous cette fable de l'enfant qui, dans les montagnes, croyait entendre des voix qui répétaient ce qu'il disait, et qui se sont mises à l'insulter...Jusqu'au jour où, son grand-père comprenant qu'il ne s'agissait là que de l'écho, demanda à l'enfant de crier poliment « bonjour, je suis votre ami ». Quelle ne fut pas sa joie quand il entendit plusieurs personnes affirmer qu'elles aussi étaient ses amies!

La société reflète l'homme qui la créé.


Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazine