Une journée à l’envers

Dans un monde sans accroc, vous devriez lire ici même un papelard compte rendu de ma journée du samedi 08 décembre aux Transmusicales 2007 : la journée que j’attendais le plus ! Avec dans l’assiette : Tunng, Syd Matters et Candie Payne. Un festin…

Dans un monde sans imprévu, j’aurais pris soin de me préserver le vendredi et ne me serais pas couché à 8h00 du mat’. Je serais arrivé assez tôt à l’espace presse pour retirer des places pour le concert de Tunng en collaboration avec Buck 65 et Serafina Steer. Je vous aurais expliqué avec tous les superlatifs que mon cerveau a imprimé à quel point cette rencontre était magique, que l’émotion était telle que mon liquide lacrymal n’a pas réussi à rester caché bien longtemps. J’aurais pris un malin plaisir à écrire que Serafina Steer qui était alors inconnue de mes oreilles, fera désormais partie de la BO du restant de ma vie…

Dans ce monde idéal, j’aurais prévu qu’un concert à 6 euros de Syd Matters aux Bars n’allait pas se passer dans la même intimité qu’un débat sur la fusion de l’Unedic et de l’ANPE. J’aurais donc acheté ma place en avance et évité d’attendre 1h30 devant la salle pour finalement me voir refuser l’entrée, au moment où la salle commençait à me tendre les bras… Je vous aurais affirmé avec une certaine satisfaction à quel point le nouvel album du petit Jonathan est une perle folk, peut être encore plus inspiré que ses deux premiers opus. Je vous aurais renvoyé vers son Myspace  pour vous faire écouter Everything Else, l’un de ses nouveaux titres, en vous précisant bien malicieusement que les autres compos de Ghost Days sont encore plus belles !

Dans cette journée sans accroc, mon cerveau serait resté en éveil plus de 15 secondes de suite et je n’aurais pas oublié de me rendre au concert de Candye Paine. J’aurais alors assisté avec délectation au concert de cette Britannique encore plus belle que sa compatriote Kate Nash, qui jouait 24 heures avant dans la même salle. J’aurais découvert en live des titres que j’écoute en boucle depuis plusieurs mois. Je vous aurais témoigné ma stupéfaction qu’une perle comme ça reste aussi méconnue.

Putain, elle a de la gueule cette journée sans accroc. Et mon papier, il n’aurait pas eu de la gueule ? Mais bon, avouons-le, une vie sans accroc, qu’est-ce que ce serait chiant!

par Sami