A l’ombre des sombres regrets futiles,
Les jours à l’heure implacable, défilent.
Triste peinture de nos âmes impotentes,
Comme poussières d’étoiles filantes,
Les moments glissent, lettres absentes.
Sourds aux spasmes généreux de l’humeur,
Vierges des éclairs perdus du bonheur,
Les espoirs s’effacent, rythme du cœur.
Ecoute le sablier éternel des quêtes vaines,
Sur les berges des gouffres de déveine,
Les possibles disparaissent, fin de la scène.
Rien, pas même les larmes baignées de sang,
Ne savent retenir la course, pas même un instant,
Le sable s’écoule, tonnerre assourdissant.
Reste, pour toujours, la mémoire brûlante,
Du temps égaré des mannes souffrantes,
La vie inaccomplie fuit, joue une mort évidente.
par Stéphanie Le Béchec
Crédit photo : Georgios M. W./Stock Exchange