Du poing rageur au bras d’honneur en passant par un doigt que je pose sur le i, je déclare la cérémonie de l’hypocrisie close, comme vos maisons celées, vos fenêtres condamnées, vos esprits étriqués, vos bons sentiments qui puent le rance quand vous parlez de tolérance, la bouche en cul de poule, la langue chargée de fiente.
Vos serments d’amour à la petite semaine des quatre jeudis, vos serrements de panse après un dernier rot alphabétique, vos gloussements- réflexe poulailler, vos regards complices tenant de la milice, votre entêtement à séparer le bon grain de l’ivraie que vous picorez en aveugle par peur de l’étrangère, de l’étrange hère à la gueule de métèque née du mauvais côté, ont fini de me donner la nausée.
J’envoie une dernière gerbe, ultime jaillissement avant cure de désintoxication ; restez groupés, je prends les devants ; scandez à l’unisson, j’suis la voix qui dit non ; à la queue leu-leu, ouvrez grand la bouche et veuillez avaler sans grimacer l’hostie que je me charge de coincer dans vos glottes de grenouilles de béni-oui-oui de métier ; ne me remerciez surtout pas de vous faciliter la tache salissant l’auréole embourgeoisée, bien trop chargée pour être au net ; c’est un plaisir que je ne délègue pas, un soulagement de dégueuler sur vos apprêts bien repassés, si dépassés….
Je vous rends le miroir, regardez-vous dedans ! Contemplez vos mines froissées de mon orgueil imbécile, bipez, envoyez vos messages téléphonés et récriez-vous en chœur : « comme nous avions raison ! » Je ne contredirai jamais les Tartempion, gardez-les, vos morpions, j’ai bien assez à faire à me gratter les poux, j’opte pour une résilience, vous laisse à vos croyances, y’aura jamais d’alliance…