Rédigé par Adrien Aszerman, le jeudi 17 juin 2010 à 10h00
En cette période prospère où l’on exhume une photo (controversée) d’Appolinaire, des clichés (authentifiés) de Saint Exupéry, voilà que la maison Grasset publie une centaine de lettres inédites de Charles Baudelaires aux siens.Rédigée entre 11 ans et 20 ans, elles ont d’abord été conservées par la famille proche du poète, tantôt par affection, tantôt pour les utiliser afin d’empêcher, avec l’aide de la justice, le jeune Baudelaire de dilapider sa fortune en le plaçant sous tutelle. La liasse de lettres fut ensuite transmise de générations en générations, avant d’être enterrée avec le reste de la maison lors d’un bombardement au cours de la dernière guerre.
Ce n’est pas moins de dix ans plus tard, comme le raconte Philippe Auserve dans la préface, que « des maçons, qui relevaient les murs, rapportèrent un petit paquet bien enveloppé, trouvé sous du plancher à demi pourri – cent lettres de Baudelaire ».