Magazine Journal intime

Les recherches avant l’écriture

Publié le 17 juin 2010 par Aparily

pile-de-livres-thumb3780124Quand j’ai commencé à écrire le tome I de ma série pour ados, j’ai ajouté quelque chose d’essentiel à ma méthode d’écriture : les recherches. Je n’en ai pratiquement pas fait pour ma trilogie : une Française qui immigre au Québec et qui vit des déboires amoureux et professionnels, c’était assez familier pour moi merci pour que je me lance dans l’écriture sans passer par l’étape “recherches”.

En commençant ma série pour ados, j’ai senti que les choses allaient être différentes. Je ne suis plus une ado de 15 ans, je ne sais pas grand chose de leur quotidien, sans compter que je ne connaissais rien au système scolaire québécois. D’ailleurs, même le système scolaire français ne me disait plus grand chose tellement les termes ont changé depuis mes 18 ans.

J’ai eu beaucoup de chance en faisant mes recherches : le frère d’un ami, prof au secondaire, a accepté de répondre à toutes mes questions. Nous nous sommes échangés des dizaines de courriels et je crois que j’ai pour une vingtaine de pages de renseignements. Idéalement, j’aurais bien aimé passer une journée ou deux dans une école secondaire au Québec pour m’empeigner de l’ambiance mais je ne suis pas certaine que ce soit possible. Je me suis donc contenter de certains films et j’ai aussi pu discuté avec deux ados de 14 ans qui m’ont permis d’en apprendre un peu plus sur l’univers des filles d’aujourd’hui.

Après toutes ces discussions, j’ai commencé la rédaction du tome I. Beaucoup de choses ont changé entre la première version et la version envoyée à mon éditrice. Il m’est arrivé la même chose avec Passionnément givrée. Quand je commence un nouveau roman, j’ai l’impression qu’il faut que je passe par cette étape : j’écris, je corrige, je réécris, je change, j’adapte. Il me faut du temps avant de trouver l’angle, le ton, le style, et l’histoire qui conviennent.

Peut-être que si je partais de l’histoire au lieu de partir des personnages, les choses seraient différentes. C’est vrai, je ne me suis jamais dit : tiens j’ai envie de raconter telle histoire mais plutôt : tiens j’ai envie de suivre le parcours d’une fille forte, déterminée et un peu solitaire qui doit surmonter un échec important dans sa vie.

Mais finalement, c’est peut-être la même chose que de partir de l’histoire. Quand on pense à une histoire, il y a toujours un peu des personnages et quand on pense aux personnages, il y a toujours un peu d’histoire.


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