La vérité sur l'Equipe de France

Publié le 17 juin 2010 par Thebadcamels
La France joue ce soir son deuxième match de Coupe du Monde face au Mexique. Les articles cherchant à analyser le jeu de l’équipe de France - et trouver des solutions aux difficultés actuelles- sont légions et les 60 millions de sélectionneurs s’en donnent à cœur joie. Les Bad Camels ont décidé de se mêler à la bataille, en tentant d’allier finesse tactique et tacles à la gorge.


Come back, Francky !
Franck Ribéry, c’est pas Zizou. Pourtant, il bénéficie d’un crédit illimité auprès des bien-pensants du football français. On lui a confié les clés de la 106 rouge, fanion de l’équipe de France fièrement accroché au rétroviseur intérieur, mais a-t-il vraiment l’âme d’un leader ? Je vous l’accorde, il nous a fait rêver en 2006. J’aurais pu facilement embrasser sa balafre après l’égalisation face à l’Espagne, nous étions tous des Boulonnais. Mais comme tout le monde, je ne résiste pas à la tentation de brûler mes idoles. Petit frère a voulu grandir trop vite et on frôle désormais l’indigestion, on aurait pourtant voulu croire qu’il resterait à vie à l'état de chrysalide. Au contraire, il s’est envolé, a assumé son nouveau statut de star du foot et s’est transformé en un bulldozer sans génie, fonçant tête baissée droit au but et dilapidant ses vérités aux quatre coins du terrain. Il a même exigé qu’on le fasse jouer ailier gauche, preuve de son nouveau statut. Il balbutie son foot sur ce fameux côté gauche, tant pis, qu'on l’essaye alors en meneur de jeu. Mais pourquoi donc placer comme guide d’une équipe un joueur incapable de s’exprimer, de lever la tête et qui peine à faire jouer les autres ? Enième énigme, ils seront nombreux à en reparler demain si la France ne gagne pas et que Franck rate son match. S’il est bon, c’est moi qui me présenterai à vous pour que vous puissiez me souffler quelques coups de vuvuzela dans les oreilles. Ou même ailleurs, au choix. Mais s’il est mauvais…j’arrête là, car je ne le souhaite pas. Par pitié, rendez-vous le vrai Franck ! Celui des Restos du Cœur ? Non, car c’est déjà là que la transformation s’opérait. Celui de Marseille ? Oui, voilà. Celui-là même qui faisait gagner l’Intertoto à l’OM et dansait comme un gosse à coté d’un Robert Louis Dreyfus en claquettes…
Le bal des Tartuffe
Continuons l’examen médical – remarquez que je ne parle pas encore d’autopsie - de cette équipe de France. Pas la peine de lire assidument le blog de Pierrot le foot pour comprendre que l’ambiance au sein de l'équipe n’est pas celle d’un club de village disputant le traditionnel tournoi de Pentecôte du patelin voisin. Mais ils se battent pourtant pour nous affirmer le contraire. Henry marche sur les pas de Cantona et a déjà débuté sa reconversion : « je m’éclate en tant que remplaçant, je coupe les citrons, je leur donne des conseils ». Evra essaie de nous faire croire que Kirikou – son surnom - est devenu chef de tribu « j’ai toujours eu l'âme d’un capitaine ». Malouda et Domenech ont même complètement oublié leur brouille de 2008. Tout roule : Anelka va même bientôt sortir son premier bouquin et Matthieu Valbuena devenir l’égérie de Louis Vuitton.
Je n’ai jamais pensé que les 23 joueurs devaient être les meilleurs amis du monde. Mais malheureusement l'anarchie régnant au sein de l’équipe de France ne semble pas l’aider. Et l’idée que c’est l’absence de patron qui génère ce climat malsain revient en première ligne. Retour au noyau du problème, celui qui devrait au contraire fédérer et faire que les égos s’éteignent, celui que je n’évoquerai pas plus car cela a déjà été fait suffisamment: Raymond Domenech. Je garde en moi l’intime conviction que ce cher Raymond a peut-être raison de persister dans ses choix et qu’il pourra fièrement les claquer à la gueule de tous lorsqu’il pavanera sur les Champs dans un bus à impériale. Ses choix discutables, quels sont-ils ? Il s’agit principalement de la doublette Anelka-Govou, cible de toutes les attaques. L’enfant patriote et son acolyte emblème de la rigueur sportive dans la préparation des événements…la foule leur préférerait le gentil Henry et le petit nouveau Valbuena, seul véritable représentant du peuple dans cette équipe. L’invité de dernière minute qui est loin d’être rassasié, et qui pourrait même dévorer la nappe après avoir léché les plats…Mais ces retouches modifieraient-elles profondément le jeu de l’équipe ?
Allez les gars, ce soir on se lâche. Et on fait rêver les Français travailleurs qui ont besoin de vous au 2ème tour pour entrevoir les prémisses d’un été réussi…
Un article signé Berles Monchel.