La basilique Saint-Martin d'Ainay est une église de style roman située dans le quartier d'Ainay, sur la presqu'île de Lyon.
La basilique fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1840[1].
Sommaire
[masquer]- 1 L’abbaye d'Ainay
- 2 Église paroissiale et basilique
- 3 Architecture
- 4 Vitraux
- 5 Annexes
- 5.1 Notes et références
- 5.2 Liens internes
- 5.3 Liens externes
L’abbaye d'Ainay
Un prieuré bénédictin est fondé sur la presqu'île lyonnaise en 859. Élevé au rang d'abbaye, des grands travaux débutent : construite à la fin du XIe siècle suivant la volonté de du père abbé Gaucerand, l'église abbatiale est dédicacée le 29 janvier 1107, et sous le vocable de saint Martin par le pape Pascal II (1099-1118). Cette église est l'une des rares églises romanes conservées à Lyon.
Au XIIIe siècle, sous le règne de saint Louis, lors du Ier concile de Lyon, réunit par le pape Innocent IV pour excommunier l’empereur Frédéric II, il reconnaît à l’abbaye la prééminence sur 71 églises, abbayes et prieurés de la Bourgogne à la Provence. L'abbaye d'Ainay est alors l'une des plus puissantes du royaume de France.
À la Renaissance, le monastère possède un port, son abbé habite un palais et les moines disposent d’importants bâtiments, cloîtres, d’un jardin et d’une vigne. La vie monastique disparait peu à peu : en effet, l'abbé est désormais nommé par le roi, selon le régime de la commende : sa puissance temporelle ne diminue pas mais la vie spirituelle s'en ressent.
En 1562, pendant les guerres de religion, les troupes du baron des Adrets détruisent une partie des bâtiments : le cloître est rasé, l'église dévastée. En 1600, Henri IV séjourne à l'abbaye à l’occasion de son mariage avec Marie de Médicis qui se tient en la cathédrale de Lyon.
Église paroissiale et basilique
À la fin du XVIIe siècle, le monastère a disparu : l'église et les bâtiments restants ont été confiés à un chapitre séculier en 1685. L'église devient une paroisse et, le 27 janvier 1780, perd le titre d'abbaye.
Louis XIII y séjournera avec son ministre Richelieu, puis Louis XIV y logera quatre fois.
À la Révolution, le monastère est confisqué, le palais des abbés est rasé. L'église devient un grenier à blé, ce qui évite sa destruction.
L'église est rouverte aux fidèles en 1802. Classée monument historique en 1844, elle est restaurée au cours du XIXe siècle selon un style néo-roman. Les architectes Pollet et Benoôt la restaurent dans un esprit « pur roman », détruisant les dernières traces du cloître, et l'agrandissant par l'adjonction de chapelles collatérales.
Elle est élevée au rang de basilique par le pape saint Pie X le 13 juin 1905.
Architecture
Tous les styles architecturaux se retrouvent dans la basilique d'Ainay : pré-roman dans la chapelle Sainte-Blandine, roman pour toute sa structure principale, la chapelle Saint-Michel est gothique, l'ensemble a été restauré et agrandie au XIXe siècle par des adjonctions néo-romanes [2].
La basilique garde, malgré son histoire mouvementée, une réelle unité de style.
La nef mesure 17 mètres de large tandis que l'édifice est long de 37 m.
Vitraux
Les vitraux de la chapelle Saint-Michel (1893)et de la crypte de la sacristie (1894) sont du peintre verrier Lucien Bégule (1848 - 1935)
Annexes
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Notes et références
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice n°PA00117800 [archive] » sur www.culture.gouv.fr [archive].
- ↑ Plan de la basilique d'Ainay [archive]
Liens internes
- Liste des Édifices religieux de Lyon
- Liste des abbés d'Ainay
Liens externes
- Lyon, basilique Saint-Martin d'Ainay
- Photos de Saint-Martin d'Ainay
- Vitraux de Lucien Bégule
http://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Saint-Martin_d%27Ainay
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