Mes librairies.

Publié le 21 juin 2010 par Lauravanelcoytte

Il y a un an à Paris 4

Un autre de mes objectifs à Paris était de ramener des livres récents d’occasion, notamment des polars. Me voilà donc chez Gibert, boulevard Saint-Michel dès l’ouverture à fouiner dans les rayons, le nez sur mes listes de polars non lus donc à lire (parce que j’en ai lu beaucoup, beaucoup).

C’est un vrai paradis, Gibert : des poches et des grands formats, des livres récents à prix cassé, un étage par discipline.

Car, s’il y a plusieurs magasins Gibert, c’est aussi comme si dans chaque Gibert, il y en avait plusieurs : les polars, les poches, les récits de voyage, la littérature française, étrangère, la bande-dessinée, les sciences humaines etc.

Deux stratégies sont possibles : la recherche raisonnée et le hasard, l’aventure.

Depuis que mes incursions chez Gibert sont devenues rares, j’adopte d’abord la première stratégie : acheter ce dont j’ai besoin puis si j’ai encore le temps, je flâne en descendant ou descendant les étages au gré de mes envies. Ce qui fait aussi du sport…

J’ai toujours fréquenté Gibert et avec une prédilection constante pour les rayons littérature sous toutes ses formes.

Mais j’ai aussi écumé les rayons économie, droit etc.

L’avantage de Gibert, je le rappelle, ce sont les livres d’occasion et récents.

Mais il y a beaucoup d’autres librairies merveilleuses à Paris (et ailleurs mais j’y reviendrais).

En face du centre Censier de la Sorbonne Nouvelle (où j’ai fait mes études de lettres par correspondance), une librairie spécialisée dans la recherche universitaire bien sûr.

Elle porte un très joli nom, « Palimpseste », le « palimpseste » étant un « parchemin manuscrit dont on a effacé la première écriture  pour pouvoir écrire un nouveau texte. » (Le Petit Robert, p.1571.)

Un peu plus loin, vers la rue Mouffetard, un autre joli nom pour une librairie : « L’arbre à lettres » qui organise souvent des signatures (mais il y en a d’autres à Paris).

Quand j’ai travaillé sur la littérature québécoise, j’ai découvert avec plaisir « The abbey bookshop », rue de la Parcheminerie, dans le 5 e.

La mythique librairie « Galignani » dans la magique et longue rue de Rivoli.

Loin de moins l’idée d’être exhaustive….

Je vous parle seulement de quelques librairies parisiennes que j’ai fréquenté et aimé fréquenter.

A Saint-Étienne, où j’ai vécu trois ans, je passais au moins une fois par semaine à la librairie de Paris qui réunissait presse (j’adore la presse) et livres. L’accueil était moyen mais le choix intéressant.

Je fréquentais aussi assidûment la librairie Gibert pour échanger mes polars.

Si vous passez par Lyon (comme je le faisais 2 fois par semaine pour mes cours de DEA), allez à la librairie Decitre avec ses deux entrées et un étage par discipline.

Sur la même célèbre place Bellecour, la librairie Flammarion, tout aussi impressionnante.

A Toulouse où j’allais pour mes cours de maîtrise, il y avait le très pratique Gibert et les excellentes « Ombres blanches. »

A Lavelanet où je vivais, il y avait la charmante librairie Bruel.

J’allais oublier le célèbre « Furet du Nord » que l’on trouve à Lille et dans d’autres villes du Nord comme Saint-Quentin.

Je ne peux pas oublier les librairies d’une ville où j’ai passé 25 ans et où j’ai passé tellement d’heures : l’indétrônable "Maison de la Presse"et les plus modernes "Passeurs de texte."

Je ne peux pas ne pas parler des relais H où tous ceux qui ont pris (ou prennent) le train ont acheté le journal du matin ou ce qu’on appelle bien injustement un « roman de gare. »

Je veux aussi ici parler des bouquinistes : de celui de mon adolescence où j’ai échangé mes premières séries noires et « masque » à celui où faute de place et pour cause de déménagement de l’autre côté de l’atlantique, j’ai vendu quelques-uns de mes trésors…. La mort dans l’âme….

J’avais fait une liste aussi bien pour le container qui partait pour le Maroc (indispensable pour la douane ) que pour les bouquinistes : je les ai laissés choisir car je n’arrivais pas à choisir moi-même desquels je voulais me séparer. Evidemment, ils ont choisi ceux que je préférais.

Des moments douloureux….

Comme il y avait des livres qu’il ne valait mieux pas emmener au Maroc, je les ai confiés à ma famille.

J’ai ainsi laissé la moitié de ma bibliothèque en France…

Quelquefois, je me dis : je vais chercher tel ou tel renseignement et en réfléchissant, je me souviens que ce livre est chez mes parents ou chez le bouquiniste.

Il y a des librairies à Casablanca comme ma librairie quotidienne, « Khalsi » ou la librairie « Gauthier » (où j’ai failli travailler mais c’est une autre histoire.).

Il y a encore le « Carrefour des livres. »

Par goût de la découverte mais aussi- je l’avoue- à cause du prix élevé (taxes à l’importation) des livres étrangers (notamment français), j’ai mis mon nez dans la littérature et la poésie marocaine et maghrébine dont je connaissais surtout Tahar Ben Jelloun(cf. mes notes « café littéraire » et « salon du livre »).

Un dernier conseil de voyage : si vous passez du côté de Carcassonne passez au « Village des livres » de Montaulieu.

Bien-sûr, il y a internet où je suis la première à chercher des informations, à lire la presse.

Des sites comme Amazon ne sont pas intéressants pour moi car les frais d’envoi sont exorbitants mais je comprends qu’il représente un gain de temps pour certains et qu’ils soient moins intimidants pour ceux qui n’ont pas le contact aussi facile que moi avec les livres.

Mais je continue à me noircir les doigts en lisant les suppléments livres du Figaro, du Monde et de Libération (même si je les trouve sur le net) et aller dans une librairie, toucher des petits livres sans valeur marchande ou des trésors de bibliophilie, chercher quelque chose, se perdre pour trouver l’inconnu est un plaisir intellectuel et sensuel.

Le 27 février 2007.

Photo perso de la Place Bellecour du 31 mai 2010