I'm loosing my mind ou « Anaïs, la serial minutes blonder »

Publié le 22 juin 2010 par Anaïs Valente

Chais pas ce que j'ai en ce moment, mais je cumule minute blonde après minute blonde, lesquelles me font de plus en plus croire que j'ai le ver solitaire du cerveau.  Vous connaissez ?  Moi non plus, mais je ne vois que ça comme explication.

Vous voulez des exemples de ma versolitaireducerveauite aiguë ?

L'autre jeudi, un peu après les saints de glace, je vais sur le marché acheter des plantes d'été, de celles qui doivent être plantée après les saints de glace, d'où ma précision, of course.  Et durant toute la journée, je raconte aux personnes que je croise que j'ai acheté des plantes là, qu'on met au balcon, les trucs d'été.  Jamais moyen de me souvenir du nom de ces plantes.  Bon, l'info n'est pas passionnante pour mes interlocuteurs, clair, mais est-ce normal, dix fois d'affilée, de buter sur le mot « géranium » ?

Le même jeudi, quelqu'un me dit « tu fais pas ton âge hein, t'as quel âge au fait, moi je te donne... (trois ans de moins, yesssss) ».  Et moi, entendant l'âge qu'on me donne, je manque de m'étrangler, pensant que la personne me vieillit.  Passque, d'un coup, je suis persuadée d'avoir dix ans de moins que mon âge.  Non, franchement, ça m'a fait peur.  Surtout que, je vous le jure, je n'étais sous l'influence d'aucune substance, ni drogue, ni alcool, ni moquette.

Un autre jour, un jour comme les autres, je prends ma douche, me lave les dents, me sèche les cheveux, m'habille, enfin rien que du très classique.  Puis je quitte la salle de bains et me dirige vers le living.  Et là, quelque chose de bizarre.  Et je réalise que j'ai oublié de mettre lunettes.  Ça peut paraître banal, mais quand on sait qu'elles ne quittent mon nez, depuis ma tendre enfance, que pour le bain ou le lit, c'est dire si mon cerveau est dans un sale état.  D'autant que sans lunettes, j'ai la vue d'une taupe de cent dix ans.

Quelques jours plus tard, je suis dans ma cuisine pour fermer la fenêtre.  Il me semble qu'il fait vachement chaud.  Mais chaud, chaud, chaud.  Or, dehors, il fait normal.  Un temps de merde à la belge quoi.  Et je comprends, une des plaques électriques de ma cuisinière est allumée.  Et vu que j'ai plus cuisiné depuis deux jours, tirez-en les conclusions qui s'imposent.  C'est ma facture d'électricité qui va aimer.

Hier, toujours dans ma cuisine, je décide de me cuire des pâtes.  J'ai pour habitude, en attendant que l'eau boue/boude/bouille/bouse, de jouer du piano, ça m'occupe, plutôt que de regarder la casserole d'un air bovin en attendant les bulles.  Je me dirige ensuite vers ladite casserole et y plonge mes pates.  Mais elles ont l'air bizarre.  Très bizarre.  Et pour cause, l'eau ne bouait/boudait/bousait/bouillait pas...  Vite vite, je les ai extirpées de là.

Et tout ça ne sont que des exemples, ceux dont je me souviens, parmi des centaines du genre.

Non, franchement, j'ai besoin de vacances, d'une thalasso, de médicaments, d'une psychothérapie, je sais pas, mais j'ai BESOIN.