Fumées embrumées d’une forêt un matin
Je sens les feuilles et le souffle léger du vent
J’avais bien trop goûté aux fleurs et au venin
Enivré des parfums illicites des champs
Je presse le pas et m’enfuis des lutins
J’ouvre la porte à mes doutes
La réalité me gifle à deux mains
Dressée devant moi je l'écoute
Aller, viens, viens hors du Bois
Vers la grève où tout se noie
Aller viens, viens, n’hésite pas
La galère a une place pour toi
J’avais, je crois, parcouru du chemin
La tête en chouchen, le corps bien pantelant
J’avais hâte de fuir mes rêves, d’être à demain
Perdre mes délires, enfin aller de l'avant
Chauffe la glace et fait place au destin
Oubliant l'amour à chaque goutte
La réalité me regifle à deux mains
Dressée devant moi je l'écoute
Aller, viens, viens hors du Bois
Vers la grève où tout se noie
Aller viens, viens, n’hésite pas
La galère a une place pour toi
Dans ma tête engourdie, une voix de lutin me dis une légende où un gamin,
Rêvant a une marquise lui fils de rien
Séduisit la belle, envoûtée, la magie entre ses mains
Le pouvoir des druides au creux de ses reins
S’acoquina avec les sorcières aux détours des chemins
Et dans la lande brumeuse un matin
Enleva sa promise, l’aima, ainsi naquit l’enfant divin
Mais les puissances obscures réclamèrent alors leur butin
Fruit de leur sorcellerie, les créatures prirent le bambin
Jetant elle la marquise, lui le fils de rien
Dans les tourments, la folie et la vie sans lendemain
Aller, viens, viens hors du Bois
Vers la grève où tout se noie
Aller viens, viens, n’hésite pas
La galère a une place pour toi