Magazine Journal intime

Une aventure télévisuelle trépidante…

Publié le 24 juin 2010 par Wawaa

…et envahie par des bisounours dégoulinants.


Quand un mal de dos vous rend partiellement invalide, que la seule position qui ne provoque pas chez vous une série de grimaces simiesques effrayantes soit  de rester assise droite dans le canapé et que même taper au clavier vous est insupportable, il vous reste la drôle de boîte qui vous sert de télévision pour passer le temps, trucider l’ennui, vous divertir.

Évidemment, si je n’avais pas eu quelques écueils à écrire que ce soit à la main ou au clavier, j’aurais fort probablement, depuis Samedi matin, pu avancer mes publications pour un mois. Mais cela n’a pas été possible. Alors j’ai jeté mon dévolu sur la télévision. Etant donné que j’étais de toutes manières relativement bien ensuquée par le cocktail d’anti-inflammatoires  que je dois prendre pour me soigner,  je n’avais pas besoin de quelque chose de hautement intellectuel pour tuer l’ennui.
Ah oui, je ne vous avais peut-être pas dit que, Lundi matin, à mon retour au boulot, j’ai cru que mon dos était en train de mourir. Comme on a eu l’intelligente idée de me caser à la crèmerie parce que ma collègue de ce rayon était malade, et que s’il y a un rayon où il ne faut pas aller quand on a mal au dos c’est bien là, j’ai eu le droit de raviver voire intensifier le mal de dos terrible qui m’avait déjà contrainte à ne pas pouvoir aller travailler samedi. Le rayon crèmerie, ce n’est pas qu’on y manipule des cartons très lourds, c’est que pour commencer il y fait froid et les muscles ne se réchauffent pas facilement et pour finir, il faut sans cesse être courbée car il faut y faire les rotations – mettre derrière les produits qui se périment le plus loin dans le temps – et les rayons sont profonds et parfois bas.
Le lundi après-midi, le verdict est tombé alentour de 14h30. Arrêt de travail jusqu’au dimanche 27 avec une petite engueulade « Mais pourquoi êtes vous retournée travailler ? ». Mon salaire madame le docteur, mon salaire. En ces temps de crise, mon compte en banque n’est pas une mine d’or, alors être absente c’est toujours du salaire en moins. Ceci étant, la santé d’abord.

Cette période passée à la maison a donc été la formidable occasion de me cultiver télévisuellement parlant. La télé, cet incroyable média à qui beaucoup donne autorité et véracité – combien de fois mes petits vieux qui passent en caisse rétorquent pour avoir raison « C’est vrai, ils l’ont dit à la télé ! » - a donc été depuis Samedi  l’objet de mes observations les plus critiques.

L’émotion s’est tout d’abord emparée de moi dès samedi matin 5h, lorsque je suis tombée sur une rediffusion de la célébrissime série Hélène et les Garçons. A vrai dire, en zappant, j’avais le choix entre une émission chasse pêche qui ne me faisait ni chaud ni froid, des clips qui me donnaient envie de bouger mon splendide corps au son de la musique et c’était pas une bonne idée avec un dos endolori, et des séries B à la française. Au choix : Hélène et les Garçons, Les filles d’A côté ou Les Vacances de l’amour. Ca promettait. J’ai joué à « ploum ploum, ce sera ça que tu regarderas » et c’était la grandiose Hélène et ses tas de mecs émoustillés par le moindre nichon légèrement découvert qui a été sélectionnée. L’occasion était en or pour me pencher sur la profondeur de cette série qui était très à la mode quand j’étais encore jeune et que je ne regardais pas, parce que moi, à 13 ans, je préférais lire Le Journal de Mickey, ouais.
Et donc pour en revenir à des choses vraiment sérieuses, Hélène et les Garçons c’est tellement navrant que ça en est trépidant. Leur jeu d’acteur est aussi intense que la petite étoile qui brille dans l’œil d’un bovin. Et le scénario est d’une originalité impressionnante : des pelles, des pelles, des pelles, encore des pelles, des « OHHHH JACQUES ME FAIT TROP CRAQUER ! » - oui parce que Jacques fait craquer toutes les filles parce qu’il est beau et intelligent et rend folle Laly, Bénédicte, Nathalie et même Hélène se laisserait bien tenter  alors qu’elle est normalement supra accroc à Nicolas– des « Tu me fais un bisou ? » ou des « On va manger des frites à la cafèt’ ? ».

Hélène et les Garçons en gros c’est idéal quand t’es totalement lobotomisé, t’as pas besoin de réfléchir jusqu’à la crampe cérébrale.
A mon retour de chez le docteur, j’ai eu l’énorme chance de pouvoir regarder Tellement People animé par la sulfureuse Clara Morgane qui parle avec sensualité, n’oublie jamais de passer un petit coup de langue sur sa lèvre supérieure et de faire un regard partiCULièrement provocateur. L’émission était consacrée à la fabuleuse nouvelle vie de Tori Spelling. Mais oui Tori Spelling, la blondasse au gros nez qui jouait dans Beverly Hills. C’est à plusieurs reprises depuis Samedi d’ailleurs que j’ai pu suivre les reportages sur cette star américaine et son mari Dean etl’ouverture de leur Bed and Breakfast. J’ai été particulièrement atterrée en constatant que Madame préfère porter son chien plutôt que son bébé dans les bras, madame laisse son chien faire pipi dans la maison, madame pense qu’elle est enceinte dès qu’elle a envie de vomir, madame adore à outrance le shopping, madame ne veut pas éliminer les souris de son établissement …Trépidant. Vraiment.
L’après midi c’était le moment de L’Amour est dans le pré, émission de téléréalité où des agriculteurs ou agricultrices célibataires passent une annonce et sont contactés par des prétendant(e)s. Ouais. On en voit pas passer de toutes sortes là dedans. Le type désespéré prêt à se jeter sur la première qui lui paraitra facile « Elle est pas très intelligente, je me sens intellectuellement supérieur » , le type qui frétille à la vue d’une belle gonzesse « Oh pinaise, elle est bien belle cette petite, aaaah ouiii » (traduire : « j’aimerais tant lui tâter les pis ! »), le type sûr de lui « Je suis trop beau comme Rocco, je suis trop fort comme sirop sport aucune ne me résiste, je prouve que j'existe » qu’on sait pourquoi il est célibataire au fond de sa campagne, le timide introverti pour qui sourire est une corvée ou encore le type qui prévient d’emblée « Moi je fais pas la cuisine ok ? et pis ma mère elle vit à la maison »… Heureusement, y’en a un qui a relevé le niveau d’une remarque à la fois touchante et poétique : « Moi ma copine, ça sera la femme de ma vie pour l’éternel ». J’en ai versé une larme. Si si.
Le surlendemain, j’ai testé A la recherche du Grand amour. C’est un peu la version de Bachelor avec une nana. Celle-ci s’appelle Alexandra, elle est grande, elle est mince, elle a une grosse bouche de Mérou qui a fait des injections de bottox, elle est dynamique, elle est rigolote et  du coup elle affole tous les célibataires  en rut. Elle a casté (et non pas castré même si une bonne partie de ceux qui se sont fait recalés ont du avoir mal …) des tas de messieurs pour en sélectionner quelques uns, elle apprend à les connaitre et cherche son âme sœur parmi eux. Moi ce que je ne comprends pas déjà, c’est comment on peut aller à plusieurs rendez-vous amoureux sur une même semaine, comment on peut vraiment connaitre les gens en si peu de temps, comment on peut « chercher, sélectionner » ce genre de chose. CA SE CHERCHE PAS, CA SE TROUVE PAS BORDEL, CA ARRIVE QUAND ON NE S’Y ATTEND PAS , PAROLE DE WAWAA.
Oui bon ok, c’est de la télévision, c’est fabriqué, c’est pas forcément la réalité, c’est juste pour faire de l’audience ou distraire les gens coincés du dos , avec une jambe cassée, des hémorroïdes, une hépatite C ou un autre truc apte à clouer quelqu’un devant la télé. Ou alors les adolescentes pré pubères et boutonneuses qui croient dur comme fer que le prince charmant il existe. Trop n’importe quoi. Je te jure.
Bon et en fait, j’ai quand même bien aimé avoir la télé parce que j’ai vu des épisodes de Stargate SG1 que j’avais jamais vu, ouais et pis j’ai bien rigolé en regardant l’école des fans dédiée à Mickael Jackson (qui si vous ne le saviez pas encore est mort) surtout en entendant « Bidetttt bidet bideeeet nanowanananana » « jeu bidet, jeu bidet ». Ouais là, j’ai kiffé.
Finalement j’aurais peut être dû regarder le foot…mais l’essaim d’abeille dans la télé, je peux pas, définitivement.

Vive la TNT !


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