Jean Ziegler était rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation des populations du conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies de 2000 à mars 2008 (source wikipedia ). Et c’est en connaisseur du terrain, chiffres à l’appui que cet expert décrit dans ce livre les ravages de la famine sur les populations du Brésil à l’Erythrée et de l’endettement en continu augmentation de ces pays du sud. Ceux qui sont aux manettes du marché mondial de la misère sont identifiés par Jean Ziegler sous un nom de sa création, les « cosmocrates » : Les nouveaux seigneurs féodaux où les maîtres de l’empire de la honte ».
Dans cet extrait (p30) se trouve, à mon sens, la foi de l’homme, son action, la volonté et le combat de ce suisse engagé :
« L’utopie est le désir du tout autre. Elle désigne ce qui nous manque dans notre courte vie sur terre. Elle embrasse la justice exigible. Elle exprime la liberté, la solidarité, le bonheur partagé dont la conscience humaine anticipe l’avènement et les contours. Ce manque, ce désir, cette utopie constituent la source la plus intime de toute action humaine en faveur de la justice sociale planétaire. Sans cette justice, aucun bonheur n’est possible pour aucun d’entre nous. »