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Cinquantedeux

Publié le 26 juin 2010 par Rafetnol
CINQUANTEDEUXDe toutes les questions qu'on se pose dans une vie, il y en a une qui n'aura jamais de réponse, même pas en crevant. Parce que si la mort est sensée résoudre la question du pourquoi de la vie ; rien ni personne ne pourra expliquer pourquoi les jolies filles finissent toujours avec de parfaits connards. Elle, elle était faite pour courir sur la plage de sable, se jeter dans une vague et renaître de l'écume... Une Aphrodite maya. Pour Elle, pour La garder, j'ai tout fait. Sans que jamais Elle ne s'en rende compte.CINQUANTEDEUXTout semblait bien, tout coulait entre nous comme la mer qui entre et se retire, à tel point que tous les efforts que je faisais ne me coûtaient plus rien, j'étais devenu son parfait miroir, son ombre. Et un jour, "faut qu'on parle", elle ne voulait pas d'un engagement, d'une histoire sérieuse, et elle est partie, s'engager avec un parfait connard, un parfait surfeur. Oh moi je suis aussi un parfait connard, à valeur subjective. Le connard qui a enlevé mon Aphrodite, lui c'est un connard objectif, un connard universel. Les connards comme lui enlèvent les aphrodites comme elle, sur toute la surface de la planète ; qu'elles naissent de l'écume ou de l'eau des glaciers, de l'ondée des plaines ou de la fraicheur des oasis...
CINQUANTEDEUXLes connards subjectifs se retrouvent entre eux pour fêter ça. Et la fête dure longtemps. Et ça permet de répéter l'erreur. Parce que le connard subjectif va chercher son Aphrodite dans toutes les femmes qu'il croisera et ne la retrouvera plus jamais ; enfin jamais telle qu'Elle. Je n'ai jamais retrouvé mon Aphrodite maya. J'ai tout essayé pour la reprendre au surfeur objectif, j'ai même essayé d''en devenir un moi même, un connard universel. J'ai trouvé qu'il n'y avait rien de plus simple.
CINQUANTEDEUXMais j'ai aussi trouvé qu'il n'y avait rien de plus ennuyeux. Surtout que ça ne m'a ni ramené mon Aphrodite maya ni une autre. Je surfe seul, comme un connard objectif raté, et je fini mes nuits sur la plage abruti de mezcal, jusqu'à ce que l'écume me réveille et me rejette à la mer. Jusqu'à ce qu'un autre moi, un connard subjectif, me redonne le goût de moi même, de lui, de nous.
****Evan Dando (former Lemonheads lead singer) - Big Gay Heart (la chanson commence à 2:19)
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