L'homme sortit du van où son acolyte dormait d'un profond sommeil artificiel provoqué par les somnifères qu'il avait ingurgités à son insu. Il prit son téléphone portable et composa le numéro de son patron.
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L'amateur que vous avez engagé est un incapable, patron.
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Pourquoi dites-vous cela ?
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Il manque de discrétion, et se laisse entraîner par ses pulsions.
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Que voulez-vous dire ?
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Le soir où nous avons capturé Marie Lebel, il a démarré en trombe. Cet idiot a manqué de percuter un véhicule. Une femme nous a vus et nous a dévisagés. Nous avions les cagoules mais peut-être qu'elle a relevé le numéro d'immatriculation de la camionnette. Alors, je m'en suis débarrassé.
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C'est ce qu'il fallait faire, de toute façon, c'était un véhicule volé, n'est ce pas ?
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En effet. Et puis, ce matin, il a perdu son sang froid et a tenté de violer notre prisonnière. Je suis arrivé à temps pour l'en empêcher.
L'homme au bout du fil, rentra dans une colère noire.
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Marie est à moi, hurla t-il, personne ne doit la toucher, vous m'entendez ? Éliminez cet homme, et tâchez de vous débarrasser de son corps.
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Bien patron. Ce sera fait. Ne vous inquiétez pas !
Il pénétra à nouveau dans le van, pointa le silencieux sur la tempe du dormeur et appuya sur la gâchette. Puis, il s'empara du corps, le porta dans le coffre de son quatre quatre, s'installa au volant et démarra.