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Journal de
bord du Capitaine. TSHIIII. Je suis actuellement seule, perdue dans une
TSHIIIII lointaine contrée inconnue… Je me suis assise, attendant patiemment
les secours, qui semblent ne pas pouvoir arriver TSHIIII. Des choses étranges
rôdent autour de moi, semblables a des… atten TSHIIII NON! Ce sont des…
AAAAAAAAAAAAH!
Oui bon
non, Ok, c'était pas vraiment ça. En gros je vous écris tranquillement assise
sur un muret à l'ombre, en poireautant pour que les 52 personnes devant moi
passent avant que ce ne soit mon tour. Suite de mes péripéties administratives.
*Musique de
circonstance*
Donc j'ai
A-DO-RÉ le commencement de ma journée. Certains d'entre vous connaissent le
principe des administrations: on se lève a 5h du mat (Non a 4h et on est là bas
à 5h), on va gentiment faire la queue devant le service qui n'ouvre qu'a 9h00
(bon, 8h30, j'exagère) et on poireaute jusqu'à midi pour passer. Donc ce matin,
je me suis rendue gentiment en bus à Pointe à Pitre (non à cette heure-ci,
j'aurais pu venir en ture et me garer sans trop de difficultés, mais Ha Ha Ha,
ma mouman avait besoin de la voiture!) et je suis allée jusqu'à l'URSSAF. Et je
me dis "Tiens, c'est drôle, on dirait qu'il n'y a personne qui fait la
queue…" Oui ça semblait bizarre, n'est-ce pas ami lecteur? Tu te dis certainement, ô lecteur que j'ai du
aller là bas un jour où c'était fermé.
Hé bé non!
Voilà, ce
qui m'attendait, placardé sur la vitre de la porte d'entrée:
ACCUEIL URSSAF TRANSFÉRÉ
À JARRY
Ha ha ha ha
ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha
ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha
ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha.
Oui parce
que non bon hein. Il faut savoir que Jarry c'est pas là juste à côté. Ce n'est
pas si loin, mais il a fallu donc que je marche avec mon PC de 5 kg sur le
bras, mon sac a main, et mes deux classeurs de papiers administratifs (ben oui
parce qu'on sait pas ce qu'ils peuvent me demander), pour me rendre à Jarry,
genre c'était absolument prévu a mon programme…
Donc là en
fait, j'ai pris mon ticket, car il y a un gentil gardien dont le métier est de
donner les tickets aux poireaux qui viennent faire la queue. Et je poireaute
sur mon muret. En fait entre le moment où j'ai commencé à écrire et maintenant,
le soleil a eu le temps de faire du gratin de poireaux (on est nombreux, ça
fait un bon gratiné). Les poireaux ont essayé de se regrouper sous le porche de
l'accueil (à l'extérieur bien entendu) en un amas de légumes amorphes pour
tenter de rester frais. Bien entendus, 30 poireaux vivants agglutinés dans le
même coin, ça produit tout sauf de la fraîcheur, même s'ils sont à l'ombre.
Journal de
bord du Capitaine. Je suis en vie. TSHIIII. Mes réserves d'énergie sont
faibles, ma batterie ne tiendra plus bien longtemps. TSHIIII. J'ai enfin
pénétré à l'intérieur de l'édifice de glace. Des êtres comateux semblent
l'occuper. Ils sont assis à ne rien faire TSHIIIII.
Oui vous
l'aurez compris, j'ai froid. Le gratin de poireau est en train de congeler dans
la clim. On est super content quand après avoir vu les numéros défiler un a un
jusqu'au fatidique 301 il faut de noueau attendre qu'on nous réappelle une fois
rentré. Là ils ne sont qu'au 269. Heureusement j'ai été prévoyante! Car en plus
de vous écrire, ô mes lecteurs, j'ai également amené avec moi un pavé de plus
de 400 pages, de quoi dessiner et même le plan de mon prochain jeu médiéval à
taper.
La suite
dans un instant…
*Re-musique
de circonstance*
De retour
pour la suite… chez moi. Je suis passée à 10h30 finalement… Ça n'a pas pris 10
min. C'est-y pas beau la vie? Deux heures d'attente pour moins de 10 min de bla
bla. En plus le papier qu'on m'a envoyé comme quoi je devais payer plus de 600
euros de je ne sais quoi avant le 5 Mai (oui, je sais, on est fin juin…) était…
Une erreur.
Non ne riez
pas.
Bon et puis
j'ai pu aller récupérer mon papier rose… Mais alors là, j'ai même pas envie de
vous relater les détails, j'en suis encore énervée (en plus ce post est déjà
bien assez long).
Journal de
bord du Capitaine… J'ai été sauvée in extremis et je suis de retour parmi la
civilisation, non sans quelques dommages… Une partie de notre effectif de
neurones à perdu la vie, carbonisés par le soleil écrasant de cette planète
hostile… La folie me guette… Cette expédition n'aura pas été sans dommages.
J'espère m'en remettre avec un bon repas de glaces et de biscuits et une bonne
nuit de sommeil.